Attente n Les Sahraouis espèrent voir la communauté internationale convaincre le Maroc de coopérer pour tenter de réussir le prochain round des négociations. L'ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) à Alger, Brahim Ghali, a souhaité hier, dimanche, que la rencontre informelle prévue le 9 août prochain à Vienne, amènera le Maroc à coopérer avec la communauté internationale pour aller de l'avant vers une solution juste et durable à la question du Sahara occidental. Dans une déclaration à l'APS, l'ambassadeur sahraoui a souhaité que l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross, «puisse trouver les moyens à même de rendre fructueuses ces rencontres entre le Maroc et le Polisario et surmonter les entraves systématiques du Maroc en vue de mieux préparer le prochain round des négociations», a-t-il signifié. «Il est temps que l'Organisa- tion des Nations unies (ONU) assume ses responsabilités vis-à-vis de la question sahraouie d'autant plus qu'il s'agit d'une question de décolonisation», a-t-il souligné. Evoquant les entraves marocaines, M. Ghali a rappelé que «tous les efforts déployés par l'ONU depuis l'entrée en vigueur du plan de règlement en septembre 1991, étaient vains, à cause des entraves marocaines qui persistent jusqu'à présent». Celui-ci a fait observer que «ces entraves sapaient à chaque fois les efforts à même d'aller de l'avant lors des précédents rounds de négociations. «Nous souhaitons que M. Ross puisse amener le Maroc à coopérer aussi bien avec lui-même qu'avec le Front Polisario pour aller de l'avant vers une solution juste et durable sur cette question», a-t-il poursuivi. Cela passe, a-t-il soutenu, par le respect des résolutions des Nations unies qui invitent les deux parties en conflit à entreprendre des négociations sans conditions préalables et de bonne foi. Par ailleurs, il a appelé la communauté internationale «à exercer des pressions sur le gouvernement marocain afin de l'amener à respecter la légalité internationale et les décisions des Nations unies». Et d'ajouter que les Sahraouis «se sont habitués aux entraves marocaines», estimant que le récent discours du roi du Maroc, Mohamed VI à l'occasion de la fête du Trône «ne laisse entendre aucune disposition à coopérer avec l'envoyé personnel du SG de l'ONU voire une entrave claire et flagrante aux efforts de l'organisation onusienne». En définitive, M. Ghali a rappelé que la principale revendication du peuple sahraoui était l'application des résolutions du Conseil de sécurité portant notamment sur la nécessité de trouver les meilleurs moyens à même de permettre au peuple sahraoui d'exercer son droit à l'autodétermination et de décider librement de son avenir à travers un référendum libre, juste et transparent.