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Le HCR annonce la poursuite de l'assistance humanitaire aux réfugiés sahraouis Au moment où les Sahraouis souhaitent que la France cesse son recours systématique au droit de veto
Le Haut-Commissariat des nations unies pour les réfugiés (HCR) poursuivra son assistance aux réfugiés sahraouis jusqu'à leur retour dans leur propre pays. C'est ce qu'a annoncé jeudi dernier le haut commissaire des Nations unies pour les réfugiés, M. Antonio Guterres. Dans un entretien avec les responsables sahraouis, à Genève, rapporté par l'agence de presse SPS et repris par l'agence de presse algérienne APS, M. Guterres a réaffirmé que le HCR «continuera à apporter l'assistance humanitaire aux réfugiés sahraouis jusqu'à leur retour». Cet entretien a porté sur «le renforcement des mesures de confiance entre le Front Polisario et le Maroc et les obstacles dressés par ce dernier devant la reprise du programme d'échanges de visites entre les familles sahraouies supervisées par le HCR», a-t-on précisé de même source. De son côté, la délégation sahraouie a informé le haut commissaire des Nations unies des derniers développements de la question sahraouie, notamment des violations des droits humains commises par le Maroc dans les territoires occupés du Sahara occidental, a ajouté SPS. En décembre dernier, le responsable onusien avait indiqué que le HCR suivrait avec un «grand intérêt» le programme d'échanges de visites entre les familles sahraouies. Ce programme a bénéficié à ce jour à 8 000 familles, alors que 40 000 autres sont en attente, a ùrappelé l'agence. A ce titre, il avait encore déclaré que «ces échanges de visites s'effectuant jusque-là par liaisons aériennes uniquement, opération coûteuse face à des moyens limités, le HCR œuvrera à développer une formule par voie terrestre, par l'ouverture, très prochainement, d'une route bitumée, et ainsi élargir davantage cette opération à la satisfaction des réfugiés sahraouis». Soulignant que le HCR est en train d'essayer de mobiliser des ressources pour les situations humanitaires les plus oubliées par la communauté internationale, M. Guterres avait affirmé que le HCR considérait que la situation des réfugiés sahraouis est «assez oubliée» par cette communauté. Par ailleurs, l'ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) à Alger, M. Brahim Ghali, a souhaité jeudi dernier à partir d'Alger que la France cesse d'utiliser le droit de veto au Conseil de sécurité contre les droits de l'Homme au Sahara occidental. Lors d'une rencontre de solidarité avec le peuple sahraoui organisée par le Front national algérien (FNA), à l'occasion de l'anniversaire de la création du Front Polisario, M. Ghali a souhaité voir «l'organisation des Nations unies poursuivre le processus de décolonisation» et l'ambassadeur sahraoui a par ailleurs appelé l'Union européenne à cesser de participer «au pillage des ressources naturelles du peuple sahraoui en cessant de signer des accords sur l'exploitation des ressources naturelles du Sahara occidental qui relève d'une question de décolonisation». Il a, en outre, appelé toutes les organisations internationales des droits de l'Homme à poursuivre leurs appels pour la libération des détenus sahraouis, notamment ceux qui observent une grève de la faim depuis plus de 40 jours. M. Ghali a exprimé à cette occasion ses remerciements au FNA pour avoir choisi le mois de mai pour renouveler sa solidarité avec la cause sahraouie. «Vous avez choisi un mois riche en faits historiques, qui ont marqué le combat du peuple sahraoui depuis plus de 35 ans, dont la création du Front Polisario et la proclamation de sa déclaration constitutive contre le colonisateur espagnol, le 10 mai 1973, et où la première balle fut tirée contre les Espagnols le 20 mai de la même année avant le début de l'intifadha contre le Maroc le 21 mai 2005», a-t-il dit. Il condamnera, enfin, les atermoiements du Maroc et ses entraves aux efforts de paix. «Il viendra le jour où vaincront la volonté du peuple sahraoui et celle des peuples libres pour amener le Maroc à s'engager à des négociations sérieuses», a conclu l'ambassadeur sahraoui. G. H.