Résumé de la 1re partie n Comme a fille du marchand de savon a trouvé la solution à la devinette posée par le cadi, il envoie des personnes pour la demander en mariage... «Quand nous étions sur le point de revenir, elle nous a chargés de vous dire :«La terre a diminué d'une main, les eaux ont diminué dans la mer, les étoiles ont diminué dans le ciel» - «Par ma selle, s'écria le cadi, vous me rendrez ce que vous m'avez volé.» - «Seigneur, pardonnez-nous, répondirent les messagers. Nous avons cru qu'elle n'était que la fille d'un marchand de savon.» Ils repartirent, rapportèrent les présents et amenèrent la jeune fille. On la logea au premier étage. Le cadi lui dit : «Prends ce qui te plaira dans la maison, et visite ton père quand tu le désireras. Un jour, un étranger vint chez son ami, il amenait une jument qui devait mettre bas dans le courant du mois ; son ami avait aussi une mule ; on les mit ensemble ; durant une nuit la jument mit bas, mais soit dans l'écurie, soit dehors, le poulain suivait la mule, croyant que c'était sa mère. Les deux amis qui revendiquaient la propriété du poulain, se présentèrent chez le cadi qui leur dit : «Laissez-les en liberté, celle que le poulain suivra, est certainement la mère.» On les lâcha, le poulain suivit la mule. L'autre réclama. Le cadi dit au maître de la mule : «Ce poulain t'appartient.» Le véritable propriétaire s'assit au rez-de-chaussée de la maison du cadi et se mit à pleurer. La femme l'entendit du premier étage et lui demanda ce qu'il avait pour pleurer ainsi : «On m'a enlevé ma jument, répondit-il, elle avait un poulain, mon ami me l'a enlevé aussi en assurant qu'il appartenait à sa mule.» - «Va dire au cadi, reprit la femme : ‘'Quand ta mule mettra bas, le monde sera anéanti.''» Il rapporta ces paroles au cadi qui s'écria : «Par ma selle, je veux savoir qui t'a ainsi renseigné.» - «Seigneur, répondit l'étranger, je pleurais au rez-de-chaussée de votre maison, quand une femme m'a interpellé et m'a dit ces paroles.» «Retire-toi en paix, repartit le cadi, et emmène ton poulain. Il alla vers sa femme : «Que dois-je te dire ?» - «Seigneur, le pauvre, homme faisait pitié.» - «Prends dans la maison ce qui te convient le mieux.» -«Eh bien, je te préparerai un biscuit, elle prépara au cadi un biscuit dont la moitié était assaisonnée d'opium ; le cadi mangea cette moitié et s'endormit ; sa femme le mit dans une caisse et appela ses esclaves : «Vous porterez cette caisse à tel endroit, leur dit-elle, c'est le cadi qui l'ordonne.» Elle arriva à la maison de ses parents, ouvrit la caisse et réveilla son mari. «Qui m'a apporté ici ?» s'écria le cadi. Elle lui répondit : «Tu m'as permis d'emporter ce qui me convenait le mieux dans ta maison, je t'ai apporté, car je te préfère à tout.» - «C'est bien, repartit le cadi, commande désormais, je suis à tes ordres.»