Résumé de la 2e partie n L'homme qui a volé un sac de grains dans un entrepôt, a décidé d'aller retrouver le cadi et de se dénoncer. Il sait ce qu'il risque. L'homme parvient à entrer chez le cadi, sans être vu par les habitants de l'oasis. Le cadi le voit et comprend aussitôt à qui il a affaire. — Malheureux, c'est toi le voleur ! — Oui, sidi. Il pose le sac et dit. — C'est la nécessité qui m'a poussé à agir de la sorte ! Le cadi est embarrassé. — Je ne sais si je dois te blâmer pour ton acte ou te féliciter pour ta décision de rendre ce qui ne t'appartient pas ! — J'avais un poids sur la conscience ! — Tu es un homme honnête, je suis sûr que c'est la nécessité qui t'a poussé à agir de la sorte ! L'homme se met à pleurer. Le cadi est toujours embarrassé. — Tu as assisté à la réunion d'hier ? — Oui, ce sont vos propos qui m'ont poussé à me dénoncer ! — Alors tu as entendu le propriétaire du sac ? — Oui, sidi ! — Il demande que si on arrête le voleur, on doit lui trancher la main ! — Je l'ai entendu ! — Alors, tu risques de te voir trancher la main… — Je le sais. Il baisse la tête et se met à pleurer. — Déjà avec deux mains, je parvenais à peine à gagner ma vie, alors là avec une seule, ce sera très difficile… Comment tenir une houe, comment soigner les palmiers, tirer l'eau du puits… non, ce sera difficile ! Le cadi est ému. — Peut-être que ton sort va émouvoir le propriétaire… — Oh, non, sidi, c'est un homme cruel… Le cadi s'emporte. — Cet homme ne connaît pas la compassion ! — C'est son droit de demander qu'on lui rende justice ! — Il faut savoir aussi pardonner ! — La loi est la loi ! Le cadi hoche la tête. — Oui… j'aurais aimé être la personne lésée… je t'aurais certainement pardonné… j'aurais gardé secrète cette affaire. Mais comme ce n'est pas moi, je dois la traiter en public et appliquer la sanction prévue ! Mais pendant qu'il parlait, le cadi cherchait une solution. C'est alors qu'il croit avoir trouvé le moyen d'obtenir le pardon du voleur. — Laisse ici le sac, et ne révèle à personne que tu es le voleur… Je vais te dire ce que tu dois faire ! (à suivre...)