L'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (Onudc) a dénoncé, hier, mercredi, à Dakar l'existence en Guinée de laboratoires clandestins susceptibles de produire de l'ecstasy, de la cocaïne ou de l'héroïne, après la visite de ses experts de six sites à Conakry. L'Onudc et Interpol ont effectué, depuis décembre en Guinée après la saisie en juillet, par les forces de sécurité guinéennes d'importantes quantités de produits chimiques sur plusieurs sites de Conakry, des recherches. «Les contrôles des experts ont confirmé que les quantités et la nature des produits chimiques découverts sur ces sites visités dépassent largement les besoins de la Guinée et que certaines de ces substances sont des précurseurs chimiques de produits tel que l'ecstasy et des solvants souvent utilisés dans la production de la cocaïne et de l'héroïne», souligne l'Onudc dans un communiqué. «Un des sites visités par la mission Onudc-Interpol abritait un laboratoire de production d'antibiotiques contrefaits», a ajouté l'organisme onusien. «Pour la première fois en Afrique de l'ouest, les Nations unies ont apporté la meilleure preuve d'une activité de laboratoires clandestins», a souligné l'Onudc. La Guinée est citée parmi les principaux pays d'Afrique de l'Ouest où transite la cocaïne sud-américaine.