D'autres produits sont fréquemment utilisés comme amulettes : on connaît l'ambre - ‘ânbar - que l'on taille en petites perles et que l'on porte en collier. C'est, dans certaines régions d'Algérie, le skhab, grand collier, avec des perles d'ambre et, au centre un pendentif en or. Comme l'ambre est devenu un produit rare et cher, on a tendance à le remplacer par des produits synthétiques qui lui ressemblent. Le corail est une autre matière à laquelle on accorde des vertus protectrices, sans doute à cause de sa couleur rouge vif. Le corail, que nous avons évoqué plus haut, est omniprésent dans certains bijoux, notamment les bijoux kabyles en font un grand usage : les bagues, les pendentifs, les bracelets, les boucles d'oreille en sont tous pourvus. L'or et l'argent ont aussi cette valeur prophylactiques, mais ils ne sont pas à la portée de tous, à cause de leur prix élevé. Aujourd'hui, parmi les rites du mariage, on a conservé à Alger, la tradition de mettre, sous le pied du marié qui entre dans la chambre nuptial, un collier en or. Ailleurs, c'est la cornaline, variété d'agate également d'un rouge foncé, qui est à l'honneur. Elle est utilisée généralement dans les régions sahariennes, notamment chez les Touareg. Chez ces derniers, le port de la cornaline semble remonter loin dans le temps, puisqu'on en a trouvé dans le tombeau de Tin Hinan, la fameuse reine du Hoggar.