Résumé de la 76e partie n La reine a chargé une domestique de donner son collier au plus bel enfant de la ville. Cette dernière a d'abord pensé à son fils, mais celui-ci est d'une laideur repoussante. Le cœur gros, elle quitte la maison avec le collier dans un sac. Elle se promène dans les rues, à la recherche de beaux enfants et elle en trouve plusieurs ! De beaux petits garçons et de belles petites filles, des visages angéliques, des yeux ayant la couleur du ciel ou de l'émeraude, des cheveux soyeux de la couleur de l'ambre ou de celle du blé, des voix chantantes, comme de l'eau claire. — Petit ! Elle appelle le jeune garçon et le regarde attentivement : oui, il est vraiment beau ! Elle prend le collier que lui a donné la reine et le lui met au cou. Elle le regarde et sourit. — Comme il te va bien ! Aussitôt, une voix cristalline appelle l'enfant. Elle se retourne et se retrouve devant une fillette. Elle est si belle, qu'elle en perd un moment la parole. Quand elle se retourne, elle lui dit. — Petite, qui es-tu ? — Je suis la sœur de ce garçon à qui tu viens de mettre le collier ! Elle s'approche et touche le collier. — Comme il est beau. Je voudrais en porter un, moi aussi ! La domestique enlève le collier au garçonnet et le met à sa sœur. Elle est resplendissante de beauté et de grâce. «Le garçon est pareil au soleil qui éclaire le jour et la fille pareille à la lune qui éclaire la nuit. Peut-on choisir entre le soleil et la lune ?» Elle reprend le collier. — Donne-moi le collier ! dit le jeune garçon. — Non, donne-le moi à moi ! dit la fillette. Les deux enfants prennent la domestique à témoin. — Dis-nous qui est le plus beau ! Elle regarde le garçon. — Tu es très beau ! Puis la fillette : — Toi aussi tu es très belle ! Mais ces réponses ne satisfont pas les deux enfants. Tu m'as déjà dit que je suis beau, dit le garçon. — A moi aussi tu m'as dit que je suis belle, dit la fille. — Alors, choisis lequel d'entre nous est le plus beau ! dit le garçon. — Oui, choisis ! dit la fille. La domestique hésite puis prend cette décision. — Je dois d'abord voir s'il n'y a pas plus beau que vous ! La reine a dit : tu ne mettras le collier qu'à l'enfant le plus beau ! — Je suis le plus beau ! crie le garçon. — Non, c'est moi ! Mais la domestique s'en va, les laissant se quereller. A suivre K. Noubi