Le corail, l'ambre, la cornaline… tous ces produits sont fréquemment utilisés dans la bijoux algériens et maghrébins. Avant d'être un élément de parade, la parure a d'abord été un élément prophylactique, destiné à prévenir le mauvais œil et les maladies. Aujourd'hui encore, de nombreux bijoux ont conservé cette fonction : c'est le cas des pendentifs en forme de mains, de lune et même de Coran, portant les sourates dites préservatrices, censées protéger du mauvais œil et des jeteurs de sort. Les premières parures remontent à la préhistoire. A Bir el-Ater, on a découvert une coquille portant un trou, et qui devait être portée en collier dans les gisements ibéromaurusiens, on a retrouvé des coquillages perforés, portés en pendentif. Il s'agit de mollusques tels que les pétoncles, les turritelles, les nasses, les cônes, les tritons, etc. On a aussi retrouvé, dans certains abris des colorants, de l'ocre et de la galène : comme il n'y a, sur les murs aucune peinture, il faut supposer qu'ils ont dû servir de peintures corporelles. Durant la préhistoire, des restes humains étaient utilisés comme bijoux. Dans le gisement capsien de Faïd-Souar, près de Aïn Beïda, on on a retrouvé un crâne scié aux niveaux des pariétaux, avec deux trous, sans doute pour suspendre au cou. Un «bijou» primitif, la défense de sanglier est portée, au cou, dans les régions du Sud.