Résumé de la 11e partie n Devant les foules qui envahissent la ferme des Fox, l'Eglise méthodiste les menace et dresse une partie du village contre elle. Comme la pression devenait forte, Margaret et Kate se désespèrent. Elles croient qu'elles ont raison et que les reproches qu'on leur fait sont injustifiés. Leurs parents sont consternés. Ils ont toujours été de bons chrétiens et, jamais, au grand jamais, ils n'ont compté autant d'ennemis. — Comment peut-on pousser les gens à la haine ? Ils ont peur, mais ils restent solidaires de leurs filles et des nombreux adeptes qu'elles se sont faits ! Margaret et Kate, elles, sont dépassées. Elles voudraient bien que les persécutions cessent, mais elles ne savent pas ce qu'il faut faire. — Et si on consultait Splitfoot ? Splitfoot, Pied Fourchu est le nom qu'elles ont donné à l'esprit. Elle s'enferment alors dans leur chambre et «consultent» l'esprit. — Que faire ? la vie est devenue impossible ! En épelant les lettres de l'alphabet, l'esprit répond : — Quittez Hysdeville ! Les jeunes filles s'étonnent. — Père ne voudrait pas ! Et puis, pour aller où ? La réponse vient par les lettres de l'alphabet. — Allez à Rochester ! Et, l'esprit livre cette prémonition : — Vous êtes appelées à un avenir radieux ! Les parents, alléchés par cette perspective, ne se font pas prier. On déménage donc pour Rochester. Mais les opposants au mouvement les poursuivent jusqu'à Rochester. Les responsables de leur confession les convoquent. — Vous êtes sommés, vous et vos parents, de renoncer à ces expériences insensées ! Vous vous opposez de front à l'enseignement de l'Eglise ! Margaret et Kate s'insurgent. — Nous sommes fidèles à cet enseignement ! N'est-ce pas la preuve de la survie de l'âme après la mort ! — Nous ne l'enseignons pas de cette façon ! Renoncez à cette folie et faites pénitence, vous avez commis un péché grave ! — Jamais ! nous redonnons de l'espoir à tous ceux qui ont perdu un être cher ! — Si vous ne renoncez pas, vous serez excommuniés ! Pour toute réponse, l'Eglise méthodiste les exclut de la confession. Comme le mouvement continue à faire des adeptes, l'Eglise les menace à son tour. Mais les gens préfèrent encore être chassés de leur confession, que de renoncer au spiritisme. Il faut dire que beaucoup caressaient l'espoir de parvenir, un jour, à converser avec un père, une mère, un époux, une fille ou un fils disparus ! — Vous ne pouvez nous arracher cet espoir ! Et des centaines de fidèles furent excommuniés ! (à suivre...)