L'interdiction des combinaisons ne signifiera pas la fin des records du monde de natation, estime le champion olympique et champion du monde Aaron Peirsol. Les combinaisons en polyuréthane, qui ont contribué aux 43 records établis lors des derniers championnats du monde du 17 juillet au 2 août à Rome, seront interdites à partir du 1er janvier prochain. Peirsol, qui a battu à Rome son record du monde du 200 m dos pour remporter la médaille d'or en 1'51"92, se dit convaincu que les records continueront de tomber malgré le retour des maillots en textile. «Ce sport apprendra très, très vite comment battre ces records», a dit l'Américain lors d'une conférence de presse par téléphone. «Les gens ont pris goût à aller très vite. Ils ne l'oublieront pas. Ils retourneront dans l'eau en pensant qu'ils peuvent toujours aller vite, et ils y arriveront. Je pense que les gens seront surpris par leurs temps. Je pense vraiment que des records du monde seront battus l'an prochain.» Scott Miller raconte sa descente aux enfers l L'ancien nageur australien Scott Miller, champion du monde du 100 m papillon en 1995 et vice-champion olympique sur la même distance en 1996 à Atlanta, a expliqué sa descente aux enfers consécutive à sa fin de carrière, vendredi lors de son procès pour trafic de drogue. Très ému à la barre, Miller, 34 ans, a reconnu six chefs d'accusation, admettant notamment avoir approvisionné un ami en ecstasy. «En 2004, ma carrière a pris fin et je ne savais pas quoi faire de ma vie. Pour calmer la douleur de me savoir fini, j'ai commencé à fumer (de la marijuana), faire la fête, et tout ça est devenu ma vie», a-t-il avoué. Egalement médaillé de bronze à Atlanta au sein du relais 4x100 m nage libre, Miller a raconté à quel point il s'était senti «faible et vulnérable» lorsqu'il avait dû stopper sa carrière en raison d'une blessure. «Je suis tombé dans l'alcool et la drogue que je prenais pour échappatoires. C'est une chose terrible, comme de coller un pansement adhésif sur une plaie gangrenée», a-t-il ajouté. Miller a été arrêté en avril 2008, après que la police a effectué une descente dans une zone de stockage à Sydney et saisi une presse à comprimés volée, selon des documents présentés au procès. A son domicile, un aérosol de défense, des stéroïdes et des somnifères obtenus sans prescription ont également été trouvés. «Je suis anéanti. J'ai anéanti ma famille. J'ai honte», a conclu Miller qui sera fixé sur sa condamnation le 4 septembre.