Onze personnes, interpellées jeudi dans le sud de la France dans l'enquête sur des lettres de menaces accompagnées de balles adressées au Président Nicolas Sarkozy et à plusieurs ministres, ont été relâchées sans charges. La dernière personne retenue, un gérant de bureau de tabac et ancien légionnaire de la région de Montpellier, a été relâchée hier soir. Ce commerçant de la localité de Saint-Pons-de-Thomières, où s'était tenu, hier, un rassemblement contre les «méthodes policières», avait été interpellé, jeudi, en même temps que dix autres personnes. Rédacteur d'une publication qui se qualifie de «prolétarienne», il avait déjà été entendu précédemment au cours de l'enquête menée par le parquet antiterroriste. Les personnes interpellées, jeudi, parmi lesquelles un dentiste et un architecte, seraient, selon certaines sources, proches de la mouvance d'extrême-gauche. Les enquêteurs cherchent à déterminer qui se cache derrière la «cellule 34» qui a adressé depuis fin 2008 une trentaine de lettres de menaces, parfois accompagnées d'une balle et postées dans la région de Montpellier, au Président Nicolas Sarkozy ainsi qu'à des ministres ou personnalités de droite.