La loi de finances complémentaire (LFC) 2009 donne un aperçu de la marge de manœuvre dont dispose le gouvernement pour réorienter certains choix économiques et sociaux en dehors des grands textes de lois spécifiques à une activité précise de la vie nationale. En tout cas, ces dispositions, incitatives ou contraignantes selon la position occupée dans l'échiquier national (entrepreneur, ''trabendiste'', concessionnaire automobiles, banquier ou simple citoyen), n'ont laissé personne indifférent. Les réactions de dépit, de protestation, mais aussi de satisfaction se sont égrenées ces dernières semaines au point de voiler quelque peu le reste de l'actualité nationale depuis la mi-juillet. Les lois de finances annuelles ou complémentaires font partie d'un dispositif général de la gestion des finances publiques dans lequel figurent également d'autres règlements qui ne sont pas soumis à une périodicité précise (code des impôts, code des douanes, enregistrement et timbre, code des investissements, statut de la Fonction publique,…). A ce propos, la secrétaire générale du Parti des Travailleurs (PT), Mme Louisa Hanoune, qui intervenait à la clôture de l'université d'été du PT, a affirmé, samedi à Alger, que la loi de finances complémentaire (LFC) 2009 doit asseoir les conditions nécessaires à un nouveau départ de l'économie nationale. Elle a exprimé dans le même contexte que son parti est satisfait des dispositions contenues dans la LFC, précisant que "cette loi doit asseoir les conditions nécessaires à un nouveau départ et de nouvelles orientations économiques pour le pays, de manière à mettre fin à la dilapidation des richesses nationales par des étrangers et stopper le transfert illicite de devises". Elle a indiqué, dans ce cadre, que cette loi "reflète une résistance à l'intérieur de l'Etat", déplorant, cependant, le fait que cette résistance existe au sein du pouvoir exécutif mais pas, selon elle, au sein du pouvoir législatif. La SG du PT a estimé, à cet effet, que la solution à cette situation passe par la mise en place d'un "appareil législatif représentatif". Elle a considéré la LFC 2009 comme le "début d'une rupture" avec les politiques économiques mises en œuvre depuis l'application du réajustement structurelle de la dette et l'accord avec le FMI. Tout en relevant certaines dispositions, selon elle, "ambiguës", la SG du PT a affirmé que cette loi de finances complémentaire "est allée au-delà de ce que peut offrir une Loi de finances ordinaire", ajoutant qu'"il s'agit d'un nouveau départ qui doit répondre aux exigences de la nouvelle étape". Mme Hanoune, qui a indiqué que sa position favorable à LFC découle du caractère "indépendant" de son parti politique, a appelé les pouvoirs publics à concrétiser ces dispositions, affirmant que "le peuple attend des mesures palpables sur le terrain". Elle a insisté, par ailleurs, sur la revendication de son parti relative à l'organisation d'élections législatives car, a-t-elle soutenu, "le pays attend une réforme politique profonde" pour sortir de ce qu'elle a qualifié de "pensée du parti unique". D'autre part, rappelant la campagne menée par le PT contre la loi sur les hydrocarbures, elle a exhorté les militants de son parti à œuvrer sur le terrain pour réunir "3 millions de signatures appelant à des élections législatives anticipées". Nassim I