Résumé de la 26e partie n Daniel Home multiplie les séances à Lebanon où il s'est réfugié. Mais ces séances le fatiguent et il tombe fréquemment malade. Sa santé s'améliore lentement, grâce à ses amis qui le rappellent à l'ordre à chaque fois qu'il en fait trop. Mais voilà qu'en 1852, un homme qui a entendu parler de ses exploits, un certain Rufus Elmer, vient lui rendre visite. — mon ami, lui dit-il, vous vous enterrez à Lebanon, alors qu'un avenir radieux vous attend à Springfield ! Il hésite et consulte ses amis. — nous voudrions bien te garder, mais tu dois aussi penser à ton avenir ! — alors, je peux partir ? — oui, mais n'oublie pas de te ménager ! Il part donc à Springfield, dans le Massachusetts. Rufus Elmer qui l'accueille est l'un des notables de la ville. N'ayant pas d'enfants, il vit seul avec sa femme et il ouvre sa maison au jeune Ecossais. Daniel va y trouver le gîte et le couvert et surtout l'affection dont il a besoin et qui lui manque tant depuis que sa tante l'a mis à la porte. A Springfield, Daniel, qui acquiert vite une réputation, est sollicité de toutes parts. Il multiplie les représentations qui font la une des journaux. «Pendant le temps que j'y séjournai, écrit-il dans ses Mémoires, les manifestations attirèrent une foule de gens désireux de voir, de leurs propres yeux, les phénomènes ; la force était alors considérable et je tiens souvent jusqu'à six ou sept séances en un seul jour. On venait de fort loin, même du Far-West, où les journaux avaient parlé de moi l'année précédente.» Les articles de journaux parlent de lui comme d'un véritable prodige. Certains reporters l'ont soupçonné de fraude, mais comme il opère au grand jour, il n'a jamais été pris en faute. Cependant, en dépit de l'aide que lui procurait Rufus Elmer, sa situation financière est assez précaire. C'est qu'en dépit des séances qu'il donnait, il ne percevait aucune rémunération. Contrairement aux sœurs Fox, il ne cherchait pas à gagner de l'argent. — tu pourrais quand même exiger une contribution au public ! — non ! — une petite rétribution… — non, non… Ce talent, c'est Dieu qui me l'a donné, je dois le manifester, sans chercher à exploiter les gens ! — tes consultations médicales, tu pourrais toucher des honoraires ! — pour cela, il faudrait que je sois médecin ! Cette idée lui trotte dans la tête. — je suis encore jeune, je pourrais entamer des études de médecine ! Il est vrai qu'il n'a encore que dix-neuf ans, mais des études de médecine, c'est quand même assez long. Ses amis le lui rappellent. — comment feras-tu pour vivre ? — Je travaillerai ! — tu vas encore te ruiner la santé ! Il réfléchit à la question, mais avant de se décider, il veut d'abord consulter ses protecteurs, M. et Mme Elmer.