Simplifier l'orthographe française : le débat, récurrent a été relancé avec un livre du journaliste François de Closets, qui part en croisade contre le «culte» voué à cette discipline, qu'il juge dépassé à l'époque des SMS. A l'heure de la rentrée, l'écrivain confesse dans un essai, Zéro faute, ses faiblesses en orthographe et plaide pour l'utilisation de correcteurs informatiques à l'école. «Enormément de pays ont des problèmes avec leur orthographe. Celui qui fait des fautes d'orthographe est montré du doigt», déclare-t-il. Il s'indigne que les candidats à un poste puissent être écartés en raison de fautes d'orthographe dans un curriculum vitae. «Ce qui me piège, ce sont les lettres terminales muettes. Cauchemar, pourquoi ça ne prend pas de «d» ? Et prélat, pourquoi ça prend un «t» ? «Avant, les jeunes étaient entretenus dans l'idée que l'orthographe était sacrée. Aujourd'hui, ils utilisent sans cesse leurs portables pour écrire des SMS», poursuit-il prônant le recours au correcteur orthographique. «Il faut cesser de penser qu'introduire le correcteur à l'école, c'est introduire le loup dans la bergerie». Pour le linguiste Alain Bentolila au contraire, simplifier l'orthographe c'est «rêver d'une coïncidence parfaite entre le son et la lettre mais ça ne garantit nullement que l'on comprenne ce qu'on retranscrit», note-t-il. La presse a récemment ironisé sur un dossier du ministère de l'Education comportant de grosses fautes d'orthographe.