Le Grand prix de la 35e édition du festival du cinéma américain de Deauville en France a été décerné, hier, dimanche, à The Messenger, un film d'Oren Moverman qui a pour toile de fond la guerre en Irak. Dans ce film, le sergent Will Montgomery (Ben Foster), qui a combattu en Irak, revient aux Etats-Unis où il est chargé de prévenir les familles des soldats morts au combat. Le film, déjà primé au festival de Berlin au printemps dernier pour son scénario, raconte les relations difficiles de ce soldat avec l'officier qui doit le former à cette tâche. Le jury présidé par Jean-Pierre Jeunet, le réalisateur du Fabuleux destin d'Amélie Poulain, a choisi ce film parmi une sélection de onze longs métrages dont quatre premiers films. La plupart de ces films étaient issus du jeune cinéma indépendant américain que ce festival cherche à valoriser. The Messenger, qui est la première réalisation d'Oren Moverman, connu jusque là comme scénariste, a également reçu le Prix de la critique internationale. Le Prix du jury a été décerné conjointement à Precious de Lee Daniels et à Sin Nombre de Cary Joji Fukunaga. Le premier est un drame social qui raconte l'histoire d'une adolescente noire illettrée dont l'horizon va soudain s'éclaircir, et le second met en scène une jeune Hondurienne qui cherche à émigrer aux Etats-Unis en passant par le Mexique. Cette édition a été marquée par la venue de plusieurs stars comme Harrison Ford, Meryl Streep ou Andy Garcia qui se sont succédé sur les planches de la station balnéaire normande.