Guerre n Depuis quelques jours, et plus exactement au lendemain de la victoire face à la Zambie, la fièvre est montée d'un cran avec une polémique entre Egyptiens et Algériens par presse interposée. Le sélectionneur national, Rabah Saâdane, qui intervenait, samedi sur les ondes de la Chaîne III, semble être le seul à adopter la meilleure attitude vis-à-vis de cette guerre médiatique déclenchée par la presse égyptienne et entretenue par certains de nos confrères qui n'ont pas hésité à tomber dans le panneau de la provocation pour sortir l'artillerie lourde et répliquer. Jusqu'ici, rien d'exceptionnel vu que le «match» change tout simplement de terrain pour occuper celui des médias, quoi de plus normal lorsqu'on connaît la rivalité qui oppose les deux nations, notamment sur le plan sportif. Mais là où les choses ne vont pas, c'est lorsque des joueurs de l'équipe nationale sont sollicités pour répondre aux attaques de certaines «personnalités» égyptiennes, comme ce stupide Hossam Hassan, un personnage grotesque en mal de pub et de sensation. Pis encore, l'ex-international des Pharaons, sanctionné même chez lui, un voyou qui a fait un bras d'honneur à l'adresse des supporters béjaouis lors d'un match de Coupe d'Afrique du Nord des clubs, est mis à la une. Et puis, on se met à recueillir toutes les bêtises et les insanités dites çà et là par une certaine presse cairote, un Adel Imam qui ne connaît que dalle du football ou du frère du sélectionneur Shehata qui veut se faire un prénom. Que la presse algérienne fasse son chou gras, c'est son affaire et c'est son droit, que le capitaine Mansouri et d'autres de ses coéquipiers tombent dans le piège, le président de la Fédération algérienne de football (FAF) est dans l'obligation d'intervenir pour mettre le holà. Raouraoua a bien décidé de décréter le black-out autour de l'équipe lors du dernier stage avant le match contre la Zambie, il serait bien inspiré de demander aux joueurs de la sélection d'adopter une attitude plus classe en laissant les chiens aboyer, car la caravane - de la qualification pourquoi pas - passe. Prenez d'ailleurs les officiels, sélectionneur et joueurs égyptiens : jamais une provocation, un mot qui blesse ou qui dépasse. Qu'ils le fassent instinctivement ou hypocritement, l'essentiel c'est qu'il y a de la retenue dans les propos car cela répond à un plan média bien étudié. La FAF et l'équipe nationale ont-elles investi dans ce volet pour éviter à certains joueurs d'entretenir une polémique stérile qui les exposerait à des attaques gratuites qui pourraient les déstabiliser et faire ainsi les frais des manœuvres égyptiennes ? Saâdane, lui, l'a compris depuis longtemps et ne cesse de le transmettre à ses joueurs qui ont intérêt à se mettre au-dessus de la mêlée : «Comme je l'ai souvent dit et je le redirai une fois de plus, ce qui se dit actuellement en Egypte ne m'intéresse pas du tout, et je n'y prête guère attention. De temps à autre, il y a mes adjoints qui m'informent sur ce qu'écrit la presse là-bas et pour tout vous dire, cela ne me surprend pas vraiment. Je sais que les Egyptiens veulent surtout nous déstabiliser et créer des conflits dans notre équipe, mais ils ne m'auront pas, car je me suis isolé et j'ai coupé tout contact avec eux. Ils essayent de me joindre, mais je ne réponds plus à leurs appels. Je préfère me concentrer beaucoup plus sur mon équipe et préparer notre prochain match face au Rwanda qui sera pour nous très important.» Cela se passe donc d'aucun autre commentaire, car le patron des Verts a tout dit.