Compromis n Ce jour-là, un vieil homme qui a devant lui une lourde caisse, attend justement un porteur. Djeha s'approche de lui. Djeha, quand il est à court d'argent, se rend au marché et s'improvise comme portefaix. Comme il est jeune et robuste, on veut bien lui confier les objets difficiles ou délicat à transporter. Ce jour-là, un vieil homme qui a devant lui une lourde caisse attend justement un porteur. Djeha s'approche de lui. — As-tu besoin d'un porteur, noble vieillard. — Oui, dit l'homme. Djeha sourit. — C'est mon métier de transporter les charges ! — J'habite loin d'ici ! — J'irai où il le faut ! L'homme se gratte le menton. — Je veux bien te laisser prendre ma caisse… Djeha hoche la tête. — Dis-moi quel sera mon salaire et je prendrai ta caisse ! Mais le vieil homme soupire. — Hélas… — Hélas ? dit Djeha. — Je viens d'acheter ce lot d'assiettes qui viennent de Chine, j'ai dépensé tout mon argent. — Bon, dit Djeha, je ne me montrerai pas exigeant, quelques piécettes suffiront ! Mais l'homme répond. — Je ne peux rien te donner, j'ai dépensé tout mon argent, tu entends ? Tout mon argent, il ne me reste rien ! Djeha fait un geste de la main. — Hélas, je ne peux travailler pour rien ! Il s'éloigne déjà, mais l'homme l'appelle. — Reviens, reviens ! Djeha revient sur ses pas. — Que se passe-t-il ? Tu as trouvé des pièces dans ta poche ? Le vieillard sourit tristement. — Hélas, je suis toujours fauché, mais j'ai une proposition à te faire ! — J'écoute, dit Djeha. — Voilà, je te demande de transporter jusque chez moi, cette caisse… — Que me donneras-tu, en échange ? — Je vais te révéler trois secrets ! — Trois secrets ? A quoi pourraient-ils me servir ? — Avec ces secrets, tu acquerras un savoir que beaucoup t'envieront ! Djeha réfléchit. — J'accepte. Mais quand me révéleras-tu ces secrets ? — Quand nous serons arrivés chez moi. Djeha se baisse et soulève la caisse.