Résumé de la 64e partie n Mais voilà qu'en route, il rencontre un de ses ennemis. C'est un homme que Djeha a déjà dupé et qui veut se venger de lui. Djeha, qui est très malin, sait aussi se montrer flatteur. De temps à autre, il fait des cadeaux aux grands personnages de la contrée. Ce jour-là, en entrant dans son jardin, il remarque que ses légumes sont mûrs. — Je devrais en offrir au caïd ! Il remplit une corbeille et se rend chez le caïd. Il demande à ses gardes de le laisser entrer. — Que veux-tu ? — Je viens faire un présent au caïd ! Comme on connaît Djeha, on se méfie un peu de lui. — Qu'apportes-tu là, dans ton panier ? Djeha sourit. — Des légumes. Et il ajoute : — De beaux légumes ! Le garde demande. — Je veux voir le contenu de ce panier. Djeha ouvre son panier. — Je te l'ai dit, ce sont de beaux légumes, tu peux regarder. Le garde jette un coup d'œil. — C'est bien, tu peux entrer. Djeha offre son panier au caïd. Celui-ci est content. Djeha rentre chez lui. Quelques jours après, il cueille une grande quantité de figues de Barbarie. Il en remplit un panier et se rend de nouveau chez le caïd. «Il sera heureux de savourer ces fruits, mûrs !» Mais voilà qu'en route, il rencontre un de ses ennemis. C'est un homme que Djeha a déjà dupé et qui veut se venger de lui. — Qu'apportes-tu là, au caïd ? — Des figues de Barbarie ! — Quoi, tu apportes des figues de Barbarie au caïd ? Il ne les aime pas ! — Ah bon, comment le sais-tu ? — Je le sais ! En revanche, je sais qu'il aime les figues fraîches ! Or, ce sont les figues de Barbarie que le caïd aime et il déteste les figues fraîches. Djeha retourne chez lui et remplit un panier de figues fraîches. Il retourne chez le caïd. — Donne ton panier, dit le garde. Il prend le panier et va le remettre au caïd. Celui-ci ouvre le panier, découvre les figues et son sang ne fait qu'un tour. — Allez retrouver Djeha et bombardez-le avec ces figues ! Les gardes retournent vers Djeha et le bombardent de figues. Il est tout éclaboussé, mais il remercie Dieu : «Dieu, bénis mon ennemi ! Si ce n'était pas lui, c'est des figues de Barbarie que je lui ramenais… J'imagine si j'avais été bombardé de figues de Barbarie !» (à suivre...)