Résumé de la 55e partie n Le bœuf de Djeha n'expulse plus de louis d'or. L'homme qui l'a acheté comprend qu'il a été berné. Il veut rendre le bœuf et récupérer son argent. Au marché suivant, Djeha arrive avec son second bœuf. L'homme qu'il a berné est là et cherche Djeha. Comme il n'a pas bonne mémoire, ni très bonne vue, il ne reconnaît pas celui qui lui a vendu le bœuf ! — approchez, approchez, crie Djeha, venez voir une merveille de la nature ! On s'approche. L'homme berné s'approche aussi. — qu'est-ce que ce bœuf a d'extraordinaire ? dit un homme, il est pareil aux autres ! Djeha s'indigne. — quoi, mon bœuf ordinaire ? Les hommes sont curieux. — dis-nous ce que ton bœuf a d'extraordinaire ! Djeha fronce les sourcils, il se lisse la moustache. — mon bœuf, quand il se réveille le matin, il a, au cou, un collier d'or et d'argent ! — oh, s'exclame-t-on. — de plus, ses cuisses sont couvertes de louis d'or ! L'homme berné se rappelle son bœuf. Il interpelle Djeha. — tu ne serais pas celui qui m'a vendu un bœuf qui expulse des louis d'or ? Djeha se gratte le menton. — tu ne reconnais pas celui qui t'a vendu ce bœuf ? — non, mais il me semble que c'est toi. Djeha s'écrie. — moi vendre un bœuf ? Celui-là est le seul que je possède et c'est le premier que je vends ! Il se remet à crier. — quelqu'un avance. — combien tu vends ce bœuf extraordinaire ? — deux mille douros ! — deux mille douros, c'est trop ! — au contraire, devant ce qu'il va t'apporter, ce n'est rien. L'homme berné s'approche de nouveau. — toi, tu dois connaître celui qui m'a vendu ce bœuf ! — je ne le connais pas. — il te ressemble ! — je te dis que ce n'est pas moi ! — j'aurais juré. — tu m'empêches de vendre mon bœuf, va-t-en sinon je vais me plaindre au cadi ! L'homme qui veut acheter le second bœuf se décide. — d'accord, je l'achète ! — verse l'argent et prends ton bœuf ! Djeha empoche l'argent et s'en va. Cette fois, il sait qu'au prochain souk, l'homme berné reviendra, peut-être avec le premier. Alors, il vend sa maison et part s'installer avec sa mère, dans une autre contrée. Les deux hommes bernés, reviennent, en effet, mais Djeha a disparu. Il les a bien eus ! (à suivre...)