Résumé de la 9e partie n Sans se gêner, Djeha se rend dans la maison qu'il a vendue à son voisin. Il use du droit de voir le clou dont l'acte de vente lui a conservé la jouissance. Une fois Djeha sorti, la femme du voisin sort de sa cachette. — Cet homme a du toupet ! Le voisin est irrité, mais il calme sa femme. — C'est son droit de voir son clou ! — Et cette veste puante accrochée au clou ! — Le clou lui appartient, il peut en faire ce qu'il veut ! C'est au tour de la femme de s'emporter. — Mais comment as-tu pu accepter une telle condition ? — Il ne voulait pas vendre sa maison, puis il a formulé cette condition… je croyais qu'il fallait juste conserver ce maudit clou ! — Maintenant, il va nous importuner ! — Non, non, Djeha est un homme bien élevé, la prochaine fois, que je le verrai, je lui expliquerai qu'il nous a dérangés… Le reste de la journée passe. C'est la nuit. Toutes les lumières sont éteintes. Brusquement, on frappe à la porte du voisin. — On frappe ! dit sa femme qui s'est réveillée en sursaut. Comme son époux a le sommeil lourd, elle le pousse. —Lève-toi, on frappe à la porte. Tandis qu'on redouble de coups, l'homme, encore engourdi par le sommeil, va ouvrir. C'est Djeha, qui grelotte de froid. — Qu'est-ce que c'est ? demande le voisin, maintenant éveillé. — Je viens récupérer ma veste ! — Quoi, tu nous réveilles en pleine nuit… — J'ai laissé ma veste. Il fait un froid de canard ! — Mais nous dormions ! — Et moi, je n'arrive pas à dormir ! Depuis que je t'ai vendu ma maison, je dors à la belle étoile, et il fait très froid ! — Que veux-tu que je te fasse ? Tu n'avais qu'à ne pas vendre ta maison ! — J'avais besoin d'argent… — Ce n'est pas ma faute ! Cette maison est maintenant à moi ! — Et moi je garde, la jouissance de mon clou ! Et, sans se faire prier, il entre dans la maison et va droit vers la poutre centrale. — Mon clou, excuse-moi, mais je dois reprendre ma veste ! Il décroche la veste et la met. — Au revoir, mon clou, dors bien ! Comme je t'envie d'être au chaud ! Et sans un mot d'excuse, il s'en va. La femme du voisin, qui s'est cachée sous les couvertures, sort la tête. — Quel malotru que ce Djeha ! — Il commence à dépasser les limites de la bienséance. S'il s'avise à revenir, je le conduirai chez le cadi ! (à suivre...)