Résumé de la 1re partie n Le sage du royaume avouera à l'empereur Shihuang qu'on ne peut construire un mur devant s'étendre sur dix mille lieues sauf si dans chaque bloc on enferme un homme… Il courut fort longtemps et arriva bientôt en vue d'un splendide jardin séparé par un mur de pierres. Au milieu du jardin, il trouva un grand bananier qui devint sa cachette. Un soir alors que la lune était pleine, la belle Meng Djang, devenue une superbe jeune femme, descendit dans le jardin. Wan l'aperçut et en tomba éperdument amoureux. Il descendit de sa cachette et lui demanda de devenir sa femme. Meng Djang accepta et ils se marièrent dès le lendemain. Ils étaient en train de fêter joyeusement leurs noces lorsque les soldats de l'empereur firent irruption dans le jardin et s'emparèrent de Wan qu'ils emmenèrent près du mur. Meng Djang resta seule et profondément malheureuse. Son union fut de très courte durée et pourtant elle pensait à lui avec nostalgie et sentait au fond de son cœur un amour sincère, véritable et immense. Désespérée, elle décida de partir à la recherche du corps de son époux. Elle affronta les éléments : la pluie, la neige, les brûlures du soleil. Elle passa à travers les plaines et les montagnes, les fleuves et les lacs et parvint au prix de grandes souffrances et de fatigue au pied du mur. Devant son immensité, elle se demandait comment retrouver les restes de son époux. Elle s'assit sur une pierre et se mit à pleurer. Le mur fut ému par ce chagrin et il s'écroula laissant apparaître les os de Wan. L'empereur ne fut pas long à apprendre ce qui était arrivé à son mur et l'histoire de la femme qui avait cherché son époux par monts et par vaux. Il vint en personne voir Meng Djang et lorsqu'il s'aperçut de sa beauté, il lui demanda de devenir l'impératrice. Meng Djang savait qu'elle ne pouvait résister à la volonté de l'empereur. Elle posa diverses conditions pour cette union : une fête des morts de quarante-neuf jours devait être célébrée à la mémoire de son époux, l'empereur et tous les fonctionnaires devaient prendre part aux funérailles, une terrasse devait être construite sur les rives du fleuve car elle voulait offrir les sacrifices aux morts en souvenir de son époux défunt. L'empereur accéda à ses demandes car il souhaitait vivement qu'elle devienne son épouse. Lorsque la terrasse fut prête, Meng Djang monta sur la terrasse et maudit à haute voix l'empereur Shihuang d'avoir été si cruel et si injuste. L'empereur contint sa colère et ne dit rien. Les sujets qui entendaient ses paroles étaient stupéfaits mais au fond d'eux ils trouvaient que les paroles de Meng Djang étaient justes. Lorsqu'elle eut terminé sa tirade, Meng Djang plongea du haut de la terrasse dans le fleuve. L'empereur entra dans une colère terrible et il ordonna à ses soldats de repêcher son corps et de le couper en petits morceaux. Lorsque les soldats l'eurent fait, tous les morceaux se transformèrent en poissons d'or et en eux l'âme de la fidèle Meng Djang continue à vivre pour toujours.