Question n La nouvelle a fait l'effet d'une bombe au sein du MCA : Sonatrach aurait décidé de réduire sa contribution financière qu'elle consacre annuellement au vieux club algérois. De source généralement bien informée, on vient d'apprendre que Sonatrach, partenaire privilégié du MCA depuis des années, aurait pris la décision de réduire la subvention qu'elle consacre annuellement au club, alors que l'entreprise pétrolière s'était engagée, en juin 2008, à être le sponsor majeur du Doyen pour encore des années. Que s'est-il vraiment passé pour que Sonatrach qui, la veille de la restitution du sigle MCA en juin 2008, avait décidé d'accompagner le Mouloudia d'Alger pour un bail en redevenant son principal sponsor, change de position et décide de réduire son aide au club qui avoisine les 150 millions de dinars par saison ? L'information n'est pas anodine et les dirigeants du Doyen l'ont apprise avec stupéfaction avant que la déception ne s'installe, alors que le club vit en ce moment de grosses difficultés financières. Contactés par nos soins, plusieurs dirigeants ont eu vent de cette information, mais ne veulent pas trop s'avancer pour la commenter car préférant attendre le virement de la première tranche de la saison 2009/2010 avant de se prononcer. Mais comme il n'y a pas de fumée sans feu, il n'y a aucun doute : le MCA sera traité au même titre que les autres clubs pris en charge par l'entreprise pétrolière et ne bénéficierait plus de situation «privilégiée». La preuve est que Sonatrach aurait viré juste 7 millions de dinars comme premier apport pour la nouvelle année, soit moins du cinquième de ce qui était attendu par les dirigeants pour renflouer les caisses. Concernant les raisons de ce changement dans les rapports entre le club algérois et Sonatrach, certains évoquent la crise qui touche l'entreprise qui a vu ses recettes de vente de pétrole chuter de moitié durant le premier semestre 2009, lui imposant ainsi des restrictions budgétaires à plusieurs niveaux. D'autres lient ce revirement à la «mauvaise» gestion qui caractériserait le club et la guerre des clans qu'entretiennent l'actuelle direction et l'opposition. D'ailleurs, cette situation, nous dit-on, a énormément incommodé le sponsor majeur et ne l'encourage plus à continuer à subvenir aux besoins du club sans un retour positif. L'image de marque de Sonatrach ne pourrait être indéfiniment liée à un club où les scandales sont son lot quotidien. De plus, les dettes héritées par le CSA/MCA sont tellement lourdes que la société pétrolière n'est pas du tout disposée à les éponger. Des dettes qui proviennent de la gestion passée des différentes équipes dirigeantes qui se sont succédé à la tête du club. Ce qui est certain, c'est que les spéculations vont bon train au sujet de cette nouvelle donne qui aura des conséquences lourdes sur la trésorerie et la santé financière du club, en attendant que des voix officielles se prononcent pour expliquer le pourquoi du comment. Les dirigeants préfèrent encore attendre, même s'ils ont l'intention de réagir officiellement en saisissant le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, ainsi que les plus hautes autorités du pays sur ce lâchage qui ne dit pas son nom et le traitement réservé au doyen des clubs algériens.