Animation n La saison estivale qui avait agréablement débuté pour l'ensemble des vacanciers, a été subitement interrompue cette année avec le ramadan. Avec ses belles et fascinantes plages, sa fraîcheur et ses forêts verdoyantes, cette paisible et charmante localité côtière située à une cinquantaine de kilomètres au nord-est du chef-lieu de la wilaya de Chlef attire, à chaque saison estivale, un nombre impressionnant d'estivants venus de plusieurs régions du pays. Contrairement aux autres périodes de l'année où Ténès et ses habitants sombrent dans un grand calme, cette localité connaît, durant chaque saison caniculaire, une agitation humaine très importante. De jour comme de nuit, l'ambiance est à son comble, chaleureuse et festive. «Mais depuis le début du mois sacré, c'est surtout une ambiance nocturne qui règne à travers l'ensemble du territoire de la localité. Tous les cafés et autres lieux de rencontres, comme par exemple les crémeries, les cybercafés, les mosquées, les infrastructures de jeunesse et de loisirs connaissent, chaque soirée, une animation tout à fait particulière. Le centre de la ville «regorge» de piétons et d'automobilistes qui sillonnent toute la ville de Ténès de bout en bout, histoire de se rafraîchir après une journée rude. Quant aux nombreuses familles ténésiennes, elles préfèrent également sortir le soir, non seulement pour prendre l'air, mais aussi pour faire leurs courses en prévision de l'Aïd el-fitr, nous dit un habitant. Mais le point de convergence des Ténésiens reste la plage centrale. Une plage au riche passé et qui connaît, le soir après le f'tour, une animation particulière. Il s'agit d'une tradition «qu'il faut soigneusement garder et préserver. Du temps de nos ancêtres, la plage centrale de la ville de Ténès, bien qu'elle ne fût pas aussi bien aménagée qu'aujourd'hui, était un lieu de rencontre des sages, des chouyoukh et des imams qui venaient des quatre coins de la ville afin de débattre des sujets ayant trait à l'enseignement coranique, à la conciliation avec les préceptes de l'Islam et à l'orientation spirituelle, et ce, après avoir terminé la prière des taraouihs dans les mosquées. Ils discutaient également des conflits et des malentendus qui existaient entre les personnes et les familles de l'époque et qui concernent généralement le voisinage et les lopins de terre. Au cours de ces mêmes veillées ramadanesques, la situation sociale des pauvres et des malheureux était également passée au peigne fin afin que des aides financières et matérielles leur soient accordées durant toute la durée du mois sacré».