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Richesses et potentialités touristiques inexploitées
MOSTAGANEM
Publié dans L'Expression le 07 - 07 - 2002

Le territoire de cette wilaya s'étend sur une superficie de 2 269 km2 avec 120 km de côtes.
Cette région du Dahra dispose d'un remarquable littoral avec de merveilleuses plages et diverses potentialités touristiques et balnéaires.
Malgré la richesse, l'étendue et la beauté de ses plages, l'investissement à caractère touristique dans cette wilaya ne semble guère décoller.
La wilaya de Mostaganem, qui compte plus d'une trentaine de plages, dont seule une quinzaine est autorisée à la baignade, accueille, chaque année, des millions d'estivants.
La plage Cap-Ivi située à 20 km au nord-est de Mostaganem, d'une grande beauté naturelle, d'un sable très fin de meilleure qualité par la nature de ces lieux, la beauté sauvage de ce site, la superficie de sa plage d'une longueur de 3500 m et d'une centaine de mètres de profondeur, d'une capacité d'accueil de 14 500 baigneurs, font d'elle un coin idéal pour les familles et tous les vacanciers, durant la saison estivale. 163 hectares sont réservés à la promotion touristique.
Benabdelmalek-Ramdane, à 35 km de Mostaganem, est considérée comme l'une des meilleures plages de la région, avec son sable fin, sa zone fortement boisée, ainsi que par sa position géographique d'une longueur de 3000 mètres, et d'une capacité de 13 000 baigneurs.
Hadjadj-Plage, à 40 km du chef-lieu de wilaya, zone très structurée par la beauté de son environnement, ses forêts limitrophes, son cordon «dunaire» abritant un nombre assez conséquent de cabanons, offre toutes les commodités pour un agréable séjour aux estivants. D'une longueur de 7000 mètres et une capacité de 30.000 baigneurs, sa plage reste très appréciée par les nombreux visiteurs.
Petit-Port, agglomération secondaire de la daïra de Sidi Lakhdar, à 60 km de Mostaganem, reste le coin le plus animé de la côte avec une forte densité de population, avec une diversité de cabanons implantés au nord de la plage, différentes villas de style colonial. C'est le lieu le plus apprécié par tous ceux qui y séjournent ou de passage. De jour comme de nuit, ce somptueux lieu offre une animation particulière, comparativement aux autres plages de la région.
Sa voisine immédiate, Aïn Brahim-Plage, est l'une des plus connues sur le territoire national. Son aspect naturel, la beauté de son paysage, ses belles forêts avoisinantes, sa source fraîche et naturelle, au sein de la plage, font de ce lieu, un site paradisiaque. Les centres de vacances, la diversité et la forme de ses campings, attirent énormément de visiteurs. Elle comprend trois magnifiques plages de 2350 mètres, séparées par des rochers, faisant partie d'un décor ambiant très prisé par les estivants. Certaines sources d'eau au niveau des forêts avoisinantes font le bonheur des vacanciers. Aïn Brahim-Plage, la reine de la côte mostaganémoise, son charme, sa beauté naturelle, sa joie d'y vivre ont été chantés par différents artistes et contés par de nombreux poètes.
Kef El-Asfar, Bahara, Zerrifa, Sidi Abdelkader et Kef Kadouss, toujours dans la zone-est, dans la daïra de Achaâcha, à 80 km du chef-lieu de wilaya sont d'une beauté incomparable, de par leur aspect sauvage.
L'environnement très boisé, ses belles forêts offrent les conditions idéales pour la pêche, la chasse et les randonnées.
Des curiosités historiques, constituées par un ancien port phénicien (port de Menard) offre un site merveilleux à visiter.
Les Sablettes et la Salamandre, de par leur situation géographique, le développement des infrastructures demeurent les sites les plus fréquentés, vu que toutes les conditions sont réunies pour un agréable séjour. A chaque saison estivale, un flux quotidien, très particulier, dépassant les normes est enregistré, surtout en week-end, où des centaines de bus, de minibus, de voitures légères, affluent vers les plages, venus de Relizane, Chlef, Saïda, Mascara et même d'Oran un Front de mer aménagé pour la circonstance, différentes crémeries, cafétérias, restaurants, marchands de brochettes attirent de nombreux visiteurs. A chaque fin d'après-midi, ces plages renouent avec la fête, où des soirées musicales sont organisées.
El-Macta, 20 km à l'ouest de la wilaya offre un charme à exploiter. Peu fréquentée vu le manque de commodités de structures adéquates, cette plage mérite plus d'attentions.
La Stidia-Plage, 15 km, présente des caractéristiques particulières avec sa zone rocheuse. Les amateurs de pêche et de plongée sous-marine s'y rendent fréquemment et font de ces lieux leur endroit de prédilection. Son fond rocheux nécessite une exploitation approfondie.
Kharrouba-Plage, à 3 km de la ville, constitue un lieu privilégié pour les conservateurs, très convoités par les familles ancestrales. Le taux de fréquentation reste élevé de jour comme de nuit. Durant la saison estivale, une circulation dense et constante anime l'environnement. Des soirées musicales, folkloriques et autres meddahate se succèdent dans une atmosphère de fête familiale et traditionnelle. Kharrouba-Plage, connue sous le nom de Sidi El-Meydoub, se caractérise par son riche patrimoine historique.
Si la plupart de ces plages ont bénéficié d'un aménagement adéquat, en matière d'AEP, de réseaux d'assainissement et des eaux usées, il n'en demeure pas moins que d'autres sites restent encore dépourvus du minimum de commodités.
L'hôtellerie, les infrastructures touristiques de base font encore largement défaut, pour une pareille région côtière qui mérite une attention réfléchie et soutenue de la part des responsables concernés pour une réelle promotion touristique. L'implantation d'un complexe reste d'une extrême nécessité.
Si la surface constructible des zones d'extension touristiques, (ZET) est de l'ordre de 1 680 ha, répartis en 15 sites, à ce jour, un investissement insignifiant a été réalisé. Aujourd'hui, face à cette réalité amère, beaucoup de questions restent posées. Où se situent les sources de blocage ? Jusqu'à quand cette situation va-t-elle durer? La côte mostagnémoise, qui offre beaucoup de richesses à exploiter, doit-elle continuer à être victime de son sort? A situation exceptionnelle, ne faut-il pas des mesures exceptionnelles?
Quoi qu'il en soit, le secteur du tourisme à Mostaganem souffre de beaucoup d'insuffisances et nécessite une politique d'envergure.


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