Constat n L'émissaire US est rentré bredouille de Jérusalem, il n'a pas réussi à obtenir un accord sur un gel de la colonisation israélienne et une reprise du dialogue israélo-palestinien. Au terme d'une nouvelle mission de quatre jours dans la région, l'émissaire américain a discrètement quitté, hier, Israël sans faire la moindre annonce, après un ultime entretien avec le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, ont indiqué les médias israéliens. L'envoyé spécial américain pour le Proche-Orient, qui a multiplié ces dernières 48 heures les navettes entre Netanyahu et le Président palestinien, Mahmoud Abbas, à Ramallah en Cisjordanie, n'a pas réussi à convaincre le dirigeant israélien de lâcher du lest sur les colonies, selon ces médias. Les efforts de Mitchell pour favoriser la relance des négociations de paix achoppent sur le refus des Israéliens d'arrêter la colonisation en Cisjordanie occupée. Les Palestiniens réclament un gel complet des constructions. «Le sénateur Mitchell nous a informés n'être pas parvenu à un accord avec les Israéliens sur un arrêt de la colonisation», a déclaré le négociateur palestinien en chef, Saëb Erakat, à l'issue de la rencontre entre l'émissaire américain et Abbas à Ramallah. «Abbas a fait savoir au sénateur Mitchell que la question de l'arrêt de la colonisation ne saurait faire l'objet de compromis», a insisté Erakat. Les consultations de Mitchell pour débloquer l'impasse devaient toutefois se poursuivre à New York, où Abbas et Netanyahu doivent assister la semaine prochaine à l'ouverture de l'Assemblée générale de l'ONU. «Nous espérons qu'un accord global sur toutes les questions pourra être trouvé. Le sénateur Mitchell déploie tous les efforts nécessaires à cette fin», a expliqué le négociateur palestinien. Le sénateur Mitchell s'efforce d'arracher un accord sur la colonisation afin d'ouvrir la voie à un sommet tripartite la semaine prochaine à New York entre Netanyahu, Abbas et le Président Barack Obama, en marge de l'Assemblée générale de l'ONU. Un tel sommet permettrait de relancer les pourparlers de paix suspendus depuis l'agression barbare, criminelle et sauvage israélienne dans la bande de Gaza de décembre 2008 à janvier 2009. «Les négociations ne reprendront pas tant que la colonisation n'est pas arrêtée», a répété Erakat. Mais, après le départ de Mitchell, l'ambassadrice des Etats-Unis auprès de l'ONU a déclaré, hier, ne pas être en mesure d'annoncer un sommet tripartite à New York. L'émissaire américain a appelé, jeudi dernier, les protagonistes du conflit israélo-palestinien à «prendre leurs responsabilités» afin de permettre la reprise du processus de paix.