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Tel-Aviv s'attaque à la politique d'Obama pour justifier son refus de stopper sa colonisation George Mitchell toujours au Proche-Orient pour tenter de relancer les discussions israélo-palestiniennes
L'émissaire spécial américain au Proche-Orient a quitté hier El Qods, en direction de la capitale jordanienne Amman, après avoir échoué à arracher un accord israélo-palestinien pour la relance des pourparlers autour du processus de paix dans la région. Sa dernière tournée de quatre jours n'a fait que radicaliser la position de l'Autorité palestinienne qui réclame l'arrêt total de la colonisation pour toute reprise de contact avec l'Etat hébreu. Cet énième échec de George Mitchell est considéré par certains hauts responsables israéliens comme l'échec de la politique globale du président des Etats-Unis Barack Obama qui vient de boucler sa première année à la tête de la Maison-Blanche. «La vision [du président Obama] n'a pas réussi avec les Palestiniens, avec les pays arabes, et cela n'a pas marché non plus avec l'Iran, avec la Russie, ni avec la Chine», a affirmé le ministre israélien de la Coopération régionale, Sylvan Shalom, qui est également suppléant du Premier ministre Benjamin Netanyahu. Cette sortie d'un responsable politique du gouvernement israélien est la première du genre. Elle est intervenue alors que l'émissaire américain n'avait pas encore quitté la région. Une telle déclaration émane d'une volonté politique israélienne de refuser toute relance des pourparlers qui ont pour préalable le gel total de la colonisation, un point sur lequel les Etats-Unis ont fortement insisté depuis presque un an, sans obtenir de résultats satisfaisants auprès de Tel-Aviv. «Nous voulons reprendre les négociations sur la base d'une délimitation des frontières d'un Etat palestinien sur toutes les terres palestiniennes occupées depuis 1967, y compris Jérusalem-Est, et d'un arrêt total de toutes les activités de colonisation», avait déclaré pour rappel le négociateur palestinien Saëb Erakat qui a rejeté la proposition de Washington prônant la reprise des discussions sans demander un gel complet des colonies. Il faut souligner que les relations entre Barack Obama et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avaient traversé une période de froid en raison des fortes pressions américaines sur Israël au sujet de la colonisation dans les territoires occupés de la Cisjordanie et d'El Qods-Est. Actuellement, la pression s'est plutôt accrue sur la partie palestinienne qui se bat aussi pour la levée du blocus israélien sur la bande de Ghaza, laquelle a été victime d'une guerre d'agression sioniste sanglante l'an dernier. L. M.