Résumé de la 58e partie n Hamza et Nawal parlent du passé. Elle lui raconte ses malheurs, puis, elle lui dit avoir eu de l'affection pour lui. Hamza est très ému. Venir te le dire, mais où ? — Tu pouvais demander à mes camarades de chantier. — Je n'ai pas osé. Il secoue la tête. — Hélas, trois fois hélas ! Nawal répète. — Je n'ai cessé de penser à toi ! — Et moi, donc ? Je t'ai haïe, mais je te haïssais autant que je t'aimais ! Il serre sa main. Elle le regarde droit dans les yeux. — C'est vrai ? Tu m'as aimée ? — Oui, de tout mon cœur. Elle pleure. — J'ai perdu bêtement ma chance. — Tu étais prisonnière des préjugés de ta famille. — Non, je suis coupable ! Le jour où ta mère est venue demander ma main, j'aurais dû dire oui ! — Contre ta famille ? Elle hausse les épaules. — Ma famille ! elle ne m'a fait que du mal ! — Paix aux morts ! — Oui, paix aux morts, mais aujourd'hui, c'est moi qui vais mourir… j'avais une chance d'être aimée et d'aimer et cette chance, je l'ai ratée ! — Tu crois au destin ? — Oui, mais je crois aussi aux préjugés qui nous empêchent d'être heureux ! Il reste un moment à la regarder. Certes, elle a maigri, ses yeux sont cernés, mais elle a gardé la finesse de ses traits. Des traits qui l'avaient jadis subjugué et qui continuent à le subjuguer aujourd'hui. — Pourquoi me regardes-tu ? — Je veux me pénétrer de ton image ! Elle soupire. — Mon image… tu veux dire du triste reflet de mon image ! — Tu es encore belle ! — Je ne te crois pas ! — Je te dis que tu es belle ! Elle secoue la tête. — Tu dis cela pour me faire plaisir… Elle retire sa main. — C'est de la pitié… je ne veux pas que tu ressentes de la pitié pour moi ! — Tu es folle, ce n'est pas de la pitié ! Elle le regarde. — Si ce n'est pas de la pitié, qu'est-ce alors ? — Tu n'as pas compris ? C'est de l'amour ! (à suivre...)