La médecine homéopathique recourt au venin de plusieurs types de serpents pour préparer des remèdes, préconisés contre diverses affections. Comme tous les remèdes homéopathiques, on n'utilise que des doses infinitésimales, ce qui exclut tout risque d'intoxication (voir nos articles sur les principes de l'homéopathie). Ainsi, le Vipera aspis, est fait avec du venin de vipère : on l'emploie comme vasodilatateur, utile pour les varices, les arthrites, l'hypertension artérielle, etc. Le Crotalus horridus est basé sur le venin de crotale, le terrible serpent d'Amérique tropicale, dont la morsure entraîne une mort instantanée. Des médicaments utilisant ce venin sont prescrits pour soigner des affections qui rappellent la fièvre typhoïde et les tendances aux hémorragies. Un autre produit est l'Elaps corallinus, à base du venin d'élaps, un serpent appelé aussi serpent corail, à cause de sa couleur rouge vif, et dont la morsure est mortelle : le médicament est prescrit comme tonique et comme stimulant, notamment dans le cas des défaillances, agissant sur les hémorragies veineuses. Un autre serpent redoutable est le surucucu ou lachésis trigonocéphale, de l'Amérique tropicale également, un serpent de couleur orangé et noir, qui atteint jusqu'à deux mètres de long. Le venin est indiqué dans les troubles de la ménopause, les douleurs ovariennes, l'hypertension artérielle, les insuffisances cardiaques, les troubles et la circulation, etc. Citons pour finir, le naja, venin du cobra ou serpent à lunettes, qui agit sur le cœur, dans les cas d'angine de poitrine, d'endocardite, de rhumatisme articulaire, etc.