Ferveur : La capitale Tunis, jusqu?alors silencieuse, a retrouvé, dès hier matin, sa ferveur pour le football et pour sa sélection nationale. Tôt déjà, les voitures drapées aux couleurs rouge et blanc ont commencé à sillonner les grandes artères de la ville donnant un aperçu sur ce que sera l?ambiance à Radès dans l?après-midi. Dans les quartiers populaires, tels Halfaouine, Bab Souika ou Bab Dzira, les jeunes supporters, habituellement de l?Espérance ou du Club africain, délaissent leur rivalité et préparent ensemble la fête et le grand départ vers le stade. Des filles sont aussi associées à cette ambiance. On se peint le visage, on met des costumes taillés pour la circonstance, chacun innove à sa façon pour marquer cette journée que tous les Tunisiens voulaient mémorable. Chaîne : L?ancien stratège de l?équipe de Tunisie, Tarek Diab, que nous avons rencontré au stade de Radès, nous a confirmé le lancement pour bientôt d?une chaîne de télévision privée sportive qui portera son nom: Tarek Sports. Financée par des capitaux privés, cette chaîne thématique consacrera son temps aux temps forts du sport tunisien, maghrébin, arabe mais aussi européen et mondial. Insolite : Une fois encore dans cette CAN 2004, l?hymne national d?une sélection a été sifflé par le public ? ce qui fait un peu trop ? mais aussi escamoté à cause d?une sono défaillante. Après l?hymne tunisien, repris en ch?ur par les 60 000 spectateurs de Radès, l?hymne nigérian n?a pas été audible, ce qui a provoqué le courroux des officiels et des joueurs des Super Eagles. Ces derniers ont exigé que l?hymne soit rejoué avant le début de la seconde mi-temps, ce qui fut fait. Orchestre : Les supporters nigérians n?ont pas été nombreux, à peine un millier, noyés dans le beau temple de Radès. Seulement, ils ont compensé leur infériorité numérique par le bruit d?un orchestre venu directement du Nigeria qui n?a pas arrêté de jouer une musique assourdissante durant les 120 minutes qu?a duré le match. Chapeau ! Nanas : Les gradins ne sont plus désormais l?endroit exclusif des «mâles». A Radès, comme dans tous les stades qui ont abrité la CAN 2004, beaucoup de filles sont venues se mêler aux chaudes ambiances des tribunes. Il faut dire que le fair-play (mis à part le match Maroc-Algérie où il y avait également une présence féminine) et la considération qu?ont les Tunisiens pour la femme font que les stades ont été assez bien fréquentés.