Un autre talisman célèbre est le h'arz Mordjana. Comme le h'arz Seb‘a ‘Uhud (voir articles précédents), il était courant au XIXe siècle. Il a été consulté et traduit par Doutté, Depont et Copolani ainsi que Tucluman. Il comporte une da‘wa ou incantation, dont nous donnons des extraits. Le texte proclame la grandeur de Dieu, il cite le Coran, le Prophète Mohammed et les prophètes monothéistes, les anges, les compagnons du Prophète Le h'erz Mordjana porterait le nom de la concubine d'un roi : la femme n'était pas belle mais le roi en été très épris, et il ne pouvait se passer de sa concubine qui avait pris la première place dans son cœur, avant même ses épouses légitimes. Un jour, elle est tombée malade et, en dépit, des soins prodigués, elle finit par mourir. Le roi, désespéré, demande à la voir une dernière fois. Et que découvre-t-il ? Une femme laide et repoussante. En réalité, la concubine portait un talisman qui inspirait l'amour à qui la voyait. Lors de la toilette mortuaire, la laveuse a trouvé le talisman qu'elle a mis à son cou. Bien qu'elle soit vieille, le roi est tombé amoureux d'elle et il l'a épousée. Depuis, le harz Mordjana est recherché par toutes les femmes qui cherchent à se faire aimer d'un homme.