Résumé de la 19e partie n Fadhéla prend un ton plus conciliant avec Mohamed, mais son comportant paraît suspect à son mari qui accepte, cependant, de faire la trêve. Après le brasero dégageant une odeur étouffante, c'est au tour d'un talisman, que Mohamed découvre sous son oreiller. Il prend l'objet et le montre à sa femme. – Qu'est-ce que cela ? Fadhéla sourit. – Tu ne vois pas, c'est un talisman ! – Un talisman ? Pour quoi faire ? – Pour te protéger du mauvais œil ! Il éclate de rire. – Du mauvais œil ? Tu me prends pour un enfant ? Fadhéla appuie fortement sur les bras du fauteuil roulant comme pour se redresser. – Il n'y a pas que les enfants qui aient besoin de talismans. Les adultes sont encore plus vulnérables ! – Je ne pense pas être en danger ! – Et moi je le pense, dit Fadhéla. – Que veux-tu que j'en fasse ? – Je veux que tu le portes sur toi ! Il la regarde et ricane. – Moi porter ce truc ? – Il a un pendentif, tu le porteras au cou. – Tu es folle ! Tu veux me ridiculiser. Fadhéla est prête à se mettre en colère mais cette fois-ci Mohamed ne lâche pas : il ne portera pas, comme il l'appelle, ce truc au cou. Pour la première fois, Fadhéla bat en retraite. — D'accord, ne le porte pas au cou, mais mets-le dans ta poche ! – Non, c'est trop gros, je risque de le faire tomber en prenant un mouchoir ! Nouvelle concession de Fadhéla. – D'accord, alors mets-le dans un tiroir de ton bureau... Il ne te gênera pas... Et je serai tranquille ! Mohamed comprend enfin : ce talisman n'est pas destiné à chasser le mauvais œil... mais à éloigner de lui les femmes ! Elle croit dur comme fer qu'il la trompe ! comme il ne veut pas provoquer de querelle et que ce que demande finalement sa femme n'est pas du domaine de l'impossible, il hoche la tête. – Bon, je vais faire comme tu dis ! Amine, son fils, entre à ce moment-là dans la pièce. – Tu vois, dit Mohamed, ta mère m'a confectionné un talisman, un h'arz ! – Un h'arz ? demande l'adolescent. Pour quoi faire ? – Elle dit que c'est pour me protéger du mauvais œil. Le jeune garçon éclate de rire. – Tu vois, dit Mohamed à Fadhéla, même ton fils se moque de moi. Alors que ferons les collègues quand ils découvriront ton talisman ? – Ne pense pas à tes collègues, contente-toi de faire ce que je te dis ! Et tu vas me jurer que tu vas le faire ! (à suivre...)