Deux réseaux d'escroquerie bancaire sur internet orchestrés depuis la Russie et l'Ukraine pour un préjudice de 500 000 euros ont été démantelés en France et plus de 70 personnes ont été inculpées hier. A l'origine de ces deux affaires, le même constat : des clients de banques, qui consultent leur compte sur internet, découvrent qu'ils ont été siphonnés. Par une technique d'»hameçonnage ou phishing», les pirates usurpaient l'identité d'une personne sur internet après avoir récupéré ses données confidentielles par le biais d'un autre programme informatique de type cheval de Troie. Pour ne pas apparaître, les pirates vidaient les comptes en effectuant des virements à destination de «mules» en France qui leur envoyaient ensuite l'argent par mandats Western Union vers la Russie et l'Ukraine. Ces mules avaient répondu à des offres d'emploi de sociétés fictives et étaient rémunérées en fonction des transactions effectuées. Dans la première affaire, ouverte en septembre 2005, le préjudice est estimé à 200 000 euros et 25 mules ont été inculpées pour recel et complicité d'escroquerie. Un mandat d'arrêt international a récemment été lancé à l'encontre d'un Russe soupçonné d'être le cerveau de l'affaire. Dans le deuxième dossier, ouvert en juillet 2006, 51 mules ont été inculpées et un mandat d'arrêt international a été lancé à l'encontre d'un autre ressortissant russe. Le préjudice est estimé à 300 000 euros.