Cinq ans de prison ferme est la peine qu'a requise, hier, le procureur près le tribunal de Annaba à l'encontre de B. Hakima et son frère Mohamed Lamine, les deux principaux accusés dans une affaire de trafic de visas Schengen. Une peine de 2 ans de prison ferme a été requise contre 18 autres personnes également confondues dans cette affaire. Le verdict sera prononcé le 2 mai prochain. Agés respectivement de 40 et 25 ans, les deux mis en cause avaient été arrêtés et placés en détention préventive le 16 février 2010 par le magistrat instructeur de la 2e chambre près le même tribunal. Ils sont inculpés, selon l'arrêt de renvoi, d'escroquerie, de faux et usage de faux sur des documents d'état civil et bancaires. Quant aux 18 autres, tous placés sous contrôle judiciaire, il leur est reproché la falsification des documents nécessaires au dossier de demande de visa Schengen et sont accusés de complicité. C'est le consul général de France à Annaba qui a saisi officiellement le procureur général près la cour de Annaba sur ce trafic de documents officiels, que ses services consulaires avaient constaté dans plusieurs dossiers de demande de visa déposés à la chancellerie française. Le représentant du ministère public avait à son tour chargé la brigade de recherche et d'investigation de la Gendarmerie nationale de Annaba d'enquêter sur ce réseau, composé d'une vingtaine de personnes. Il n'a pas fallu plus de 24 heures pour que les enquêteurs mettent hors d'état de nuire ce réseau conduit par une femme et son frère, dont les ramifications s'étendent à plusieurs régions du pays, avant de les présenter à la justice.