Résumé de la 11e partie n Le roi est charmé par la lettre du jeune étranger. C'est, en fait, une requête qu'il a faite pour une vieille femme. — Je veux te récompenser, dit le roi. Le jeune homme, confus, ne sait quoi répondre. — Que dirais-tu d'un poste de secrétaire général ? Tu t'occuperas de mon courrier ! Jamais le modeste jeune homme n'avait rêvé d'une telle récompense. — Tu ne dis rien ? demande le roi. — O Majesté, je suis comblé ! — Alors, tu acceptes ? — Oui, Votre Majesté ! Le roi sourit. — Je te confierai aussi mes enfants pour que tu sois leur précepteur. Apprends-leur à bien parler et à bien écrire, apprends-leur aussi de sages propos ! — J'accepte, dit le jeune homme. Ainsi, il est comblé : parti de rien, le jeune homme occupe un poste élevé, de plus, il est le précepteur des enfants du roi, une fonction très enviée. On lui aménage des appartements au palais. Chaque matin, il prend son petit-déjeuner avec le roi et ses enfants. En rentrant, il prend également l'habitude de saluer ainsi le roi : «Bonjour, ô majesté, café et lait pour tout le monde, le salut soit sur le Prophète bien-aimé, qui creuse pour son frère une tombe s'y précipite.» Le roi, surpris, lui demande. — Ces propos sont de toi ? — C'est un vieux sage qui me les a enseignés… — Et que signifient ces propos ? — Ils signifient, ô roi, que celui qui tend des pièges aux autres finit par s'y précipiter. C'est la récompense des méchants et des injustes ! Le roi acquiesce. — Voilà de sages propos ! Le jeune homme raconte son histoire. — Voilà un homme sage que ce vieux ! — J'ai mis en pratique son premier conseil ! J'y ai trouvé mon compte. Le jeune homme est vraiment comblé. Il est même devenu le second personnage du royaume. Cela va susciter la jalousie de certains dignitaires, notamment du premier ministre, qui n'apprécie pas l'ascension fulgurante du jeune homme. Il essaye, par tous les moyens, de faire changer d'avis le roi. — Majesté, vous ne pouvez confier vos enfants à cet étranger ! — C'est un homme sage et avisé. Il apprendra à bien parler à mes fils et les préparera plus tard à me succéder ! — Il faut les confier à des maîtres plus expérimentés, plus âgés ! — Pourquoi ? ce n'est pas l'âge qui fait l'expérience ! Et d'ajouter : — Non, non, je n'échangerai pas ce jeune homme contre cent maîtres patentés ! (à suivre...) K. N.