Le miel est sans doute l'un des plus anciens remèdes et aussi le plus universel. Des tablettes d'argile babyloniennes, découvertes dans la bibliothèque royale d'Assurbanipal, indiquent, en caractères cunéiformes, des recettes médicinales, à base de miel. Le miel était également en usage dans l'Egypte antique. On le découvre dans le plus ancien document de la médecine égyptienne, le papyrus dit Ebers et intitulé Livre de préparation de médicaments pour toutes les parties du corps humain. On y lit que le miel aide à cicatriser les blessures, qu'il soulage les douleurs de l'estomac, des reins, des yeux... jusqu'au cancer de l'estomac, traité par des boissons et des lavements. Le miel est administré également sous forme de boisson, de pilules ou de cataplasme. Les médecins égyptiens confectionnaient également des pilules spéciales, dites pilules de Khaa, à base de miel, et utilisées comme diurétiques. Des indications analogues se trouvent dans un autre manuscrit, dit Manuscrit Smith, du nom du savant qui l'a déchiffré. Plusieurs indications concernant la chirurgie et les blessures se basent sur l'utilisation du miel. L'Inde ancienne attribuait au miel de grandes vertus curatives. On lit dans un ouvrage, comme le Yadjur Véda (Le livre de la vie), que l'homme peut vivre jusqu'à 500 ans, grâce à certains élixirs et à un régime alimentaire comportant du lait et du miel. On cite parmi les produits à base de miel, l'«altérancia», qui procurait, à celui qui la buvait, un sentiment de bien-être et d'éternelle jeunesse.