Réaction n Le président de la RASD a dénoncé l'enlèvement et l'arrestation de sept Sahraouis à l'aéroport de Casablanca. Mohamed Abdelaziz a qualifié cette arrestation de «violation des dispositions du droit humanitaire international» et d'«aliénation du droit de libre circulation et de liberté d'expression». Dans un message adressé hier au secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, M. Abdelaziz a souligné que l'enlèvement était «tout à fait contraire aux efforts des Nations unies visant à consolider les mesures de confiance entre les deux parties au conflit (Maroc et Front Polisario)». Ces mesures, précise le président sahraoui, prévoient l'élargissement du programme d'échange de visites entre familles dans les territoires sahraouis occupés et au niveau des camps de réfugiés, en vigueur depuis des années. Les sept activistes sahraouis sont Ali Salem Tamek, vice-président du Rassemblement des défenseurs sahraouis des droits de l'Homme, Ibrahim Dahane, président de l'Association sahraouie des victimes des violations graves des droits de l'Homme (ASVVGDH) perpétrées par l'Etat marocain au Sahara occidental, Ouankiya Lechkar, membre de l'ASVVGDH, Yahdia Trouzi, ancien prisonnier politique, Hamadi Nasseri, secrétaire général du Comité sahraoui de défense des droits de l'Homme à Smara occupée. Il s'agit également de Salah Lebihi, président du Forum sahraoui de protection de l'enfance au Sahara occidental et de Rachid Essaghir, membre du Comité sahraoui contre la torture à Dakhla occupée. Le président sahraoui a précisé que «le gouvernement marocain est allé plus loin en menant une campagne répressive structurée contre des citoyens sahraouis désarmés dont l'unique tort est de s'attacher à leurs droits et revendications légitimes». Les citoyens sahraouis qui se trouvent dans les territoires sahraouis occupés et dans les régions sud du Maroc «vivent dans l'insécurité morale et physique du fait des intimidations, du blocus et de la répression barbare perpétrés par les autorités marocaines», a souligné le président sahraoui. «Face à ces développements effrénés, le temps est propice pour que les Nations unies prennent les mesures nécessaires et urgentes à même de garantir paix et sécurité aux citoyens sahraouis à travers un mécanisme adéquat pour la protection des droits de l'homme au Sahara occidental et le suivi de leur respect». Le président sahraoui a appelé l'ONU à «intervenir pour libérer ces activistes immédiatement et sans conditions», soulignant «l'impératif de réunir les garanties internationales nécessaires en vue de s'enquérir des conditions de leur enlèvement et de leur détention». Les autorités marocaines avaient procédé il y a deux jours à l'enlèvement et à l'arrestation de cinq autres activistes sahraouis dans la région de Bir Guendouz dans les territoires occupés.