Résumé de la 53e partie n Le publiciste Vassallo, qui assiste à une séance avec Eusapia, est «visité» par l'Esprit de son fils décédé, qui lui apparaît sous forme d'ectoplasme. Dans une autre séance qui s'est également tenue au Circulo Minerva, c'est de docteur Venzano qui reçoit une visite. Il est aux côtés d'Eusapia, qui lui tient la main gauche, alors que sa tête repose sur l'épaule du professeur Porro. Soudain, il voit se former, à la droite de son visage, une sorte de masse vaporeuse blanchâtre qui se met à se condenser. Peu à peu, elle devient ovale et prend la forme d'un visage. Venzano se concentre sur l'apparition. Il reconnaît des yeux, un nez, une bouche, et, à la vue des moustaches, il pousse un petit cri : cette tête lui est familière, puisqu'il s'agit de celle d'un proche parent, décédé ! La forme s'approche du visage du docteur, puis son front touche son front, et reste ainsi, collé à lui, pendant quelques secondes. Le contact dégage une douce chaleur, comme si la silhouette était vivante. Puis la tête s'appuya fortement contre la sienne, comme pour exprimer plus de tendresse, puis, il y a comme l'impression d'un baiser. Puis la pression exercée par la tête se relâche progressivement et l'image se dissout, comme une vapeur qui disparaît dans l'air. «Je dois déclarer, écrit le docteur Venzano, pour rendre hommage à la vérité, que les témoignages visuels et tactiles me permirent d'observer avec une grande précision les caractères physionomiques de la figure apparue et d'en reconnaître l'extraordinaire ressemblance avec celle d'un très proche parent que j'eus le malheur de perdre il y a plusieurs années. et je dois déclarer encore que, pour l'état d'esprit dans lequel je me trouvais, cette particularité d'identité physionomique n'était ni attendue ni pensée par moi. Quand le phénomène commença, je songeais à l'apparition probable d'une forme matérialisé bien différente de celle qui se produisit réellement.» Les assistants ont, eux aussi, vu la vapeur se rapprocher du visage de Venzanon, mais personne n'a eu l'impression qu'il s'agissait d'une tête et n'a reconnu les traits du visage. En revanche, tous ont entendu le bruit du baiser. L'une des séances mémorables d'Eusapia Palladino est celle qui s'est tenue à Gênes, le 1er mai 1902. Les expérimentateurs de cette séance sont le professeur Morselli, le docteur Montaldo, ainsi que M. Avellino, son épouse et ses deux fils. La séance a eu lieu dans la salle à manger de l'appartement de la famille Avellino. Avant la séance, Eusapia a été complètement déshabillée pour vérifier qu'elle ne cachait aucun objet qui pourrait donner lieu à une fraude. On l'a ensuite attachée à un petit lit de fer. La salle est éclairée par un bec de gaz. On a jugé, avant que ne débute la séance, que la lumière du bec est trop forte, aussi a-t-on baissé la flamme. On sait qu'on a souvent reproché à Eusapia de travailler dans l'obscurité, ce qui lui laisserait la possibilité de frauder. Mais ici, le professeur Morselli témoigne : «Je fais ce qu'on peut appeler une expérience élémentaire de photométrie : je constate, qu'à ce degré de lumière, je parviens à lire les caractères les plus petits d'un journal (corps 6), à voir l'heure que marque une montre, à discerner nettement les clairs-obscurs des gravures et photographies pendues aux parois de la salle à manger.» (à suivre...)