Le cycliste belge, Frank Vandenbroucke, est décédé, hier, lundi, au Sénégal à l'âge de 34 ans, ont rapporté des agences de presse citant un proche du coureur. «Frank a été retrouvé mort dans une chambre d'un hôtel au Sénégal. Les circonstances du décès ne sont pas connues», a indiqué cette source. Selon des médias belges, Vandenbroucke aurait succombé à une embolie pulmonaire. Il était considéré par beaucoup d'observateurs comme le cycliste belge le plus doué de sa génération. Mais le Belge, vainqueur de la classique Liège-Bastogne-Liège en 1999, avait ensuite été contrarié par des affaires de dopage puis miné par des problèmes privés. En 2005, il avait tenté de mettre fin à ses jours. A la recherche d'une équipe, il avait assuré ces derniers jours vouloir revenir dans le peloton, estimant être encore capable de gagner des courses. Dopage Kohl accuse un médecin l Après avoir raconté en mai comment Marc Schmidt, alors médecin chez Gerolsteiner, avait fermé les yeux sur les pratiques de dopage lors du Tour de France 2008, Bernhard Kohl est revenu à la charge avant-hier dans le journal Kurier : «Le médecin d'équipe, Marc Schmidt, a donné un coup de main. Il était initié aux pratiques de dopage», assure le coureur autrichien. Troisième du Tour 2008 avant d'être contrôlé positif à l'EPO-Cera, Kohl raconte qu'il faisait mesurer son hématocrite par le médecin tous les deux ou trois jours et que ce dernier a mis à disposition sa chambre pour une transfusion le 11 juillet 2008 à Aurillac. «Jamais Marc Schmidt n'a fourni ou administré un produit dopant», rétorque l'avocat du médecin dans Kurier. Marc Schmidt est actuellement médecin au sein de Milram même si l'équipe allemande a envisagé de le licencier après la première salve d'accusations de Kohl. Evans, champion du monde grâce au renforcement de l'antidopage l L'Australien, Cadel Evans, champion du monde de cyclisme sur route, estime que «sans le tournant» pris par la lutte contre le dopage, il ne serait «peut-être même pas champion du monde» et que les deux années passées à la T-Mobile avaient été «les pires de (sa) carrière». Dans un entretien accordé au quotidien sportif italien La Gazzetta dello Sport, Evans, interrogé sur «le tournant», remarque : «J'espère que le tournant a déjà eu lieu. Sans le tournant, peut-être ne serais-je même pas champion du monde.» Concernant les deux ans (2003-2004) sous le maillot T-Mobile, qualifiés de «malchanceux entre accidents et blessures», le champion australien ajoute : «Certainement que c'était une équipe un peu particulière. Et ce n'était pas mon milieu. J'étais marginalisé. Situations étranges, ambiguës, peu claires.» En mai dernier, des experts avaient conclu que «le dopage était systématique au sein de l'équipe Telekom puis T-Mobile de 1995 à 2006 par le biais des Dr Heinrich et Schmid». «Les choses qui arrivent dans le cyclisme surviennent par ailleurs dans la vie et dans le travail. Il y en a toujours qui ne respectent pas la règle. Ce que font les autres n'a aucune influence sur ma vie. Ce qui m'importe, c'est de marcher droit», explique Cadel Evans, qui réside en Italie, près de Varèse (nord). Admirateur du Dalaï Lama, Evans précise qu'il n'est pas boudhiste, mais qu'«il suffirait de suivre un peu sa philosophie pour sauver le monde».