Le président sahraoui, M. Mohamed Abdelaziz, a demandé mardi dernier au Conseil de sécurité des Nations unies, «en tant que garant du processus de paix», d'intervenir auprès des autorités marocaines pour demander la libération «immédiate» des militants sahraouis des droits de l'Homme détenus à Casablanca et des douzaines d'autres militants détenus dans les différentes prisons marocaines, selon l'agence sahraouie SPS. Dans une lettre adressée à l'actuel président du Conseil de sécurité, M. Le Loung Minh, le président Abdelaziz a également demandé au Conseil de sécurité de prendre toutes les mesures nécessaires «afin d'éviter la dégradation de la situation». «Le Front Polisario exprime son profond rejet de cette décision des autorités marocaines qui mettent non seulement en danger la vie et la sécurité de ces victimes mais également compromettent l'atmosphère de confiance et de dialogue qui a prévalu lors des pourparlers engagés à Durnstein (Autriche), en créant ainsi des tensions inutiles au processus de négociations», a ajouté le président de la République. Après avoir affirmé que le Maroc doit assumer ses responsabilités face à «cette dérive», il a réitéré, à cet effet, la revendication d'élargir les prérogatives de la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (Minurso) afin de prendre en charge la protection des droits de l'Homme dans les territoires occupés. Le président Abdelaziz avait, en outre, demandé lundi dernier à l'UE de réagir «devant de tels actes graves, injustes et intolérables» pour exiger du Maroc de «mettre un terme à une politique répressive qui ne fait pas honneur aux relations de partenariat qui les lient à l'UE». Les sept militants sahraouis des droits de l'Homme ont été «arrêtés et séquestrés» jeudi dernier par les autorités marocaines à leur descente d'avion à l'aéroport de Casablanca en provenance des camps de réfugiés sahraouis. A. R.