Représentation n Le Festival international de la bande dessinée d'Alger veut s'impliquer dans la renaissance de la B.D., avec quatre jours d'activités intenses entre expositions, ateliers, colloques et films d'animation. Le coup d'envoi de la 2e édition du Festival international de la bande dessinée (Fibda) a été donné, hier, à l'esplanade de Riad-el-Feth. Une manifestation à laquelle prennent part plus de trois cent cinquante auteurs et dessinateurs algériens et étrangers. Placée sous le titre de «Alger, Baie des Bulles», cette présente édition, comme celle de l'année dernière, s'emploie, selon les organisateurs, «à rendre à la bande dessinée, un art à part entière, ses lettres de noblesse», et d'ajouter : «La bande dessinée) retrouve aujourd'hui son espace, en Algérie, qui lui consacre désormais, un festival grandiose et riche en couleurs.» Les organisateurs ont mis, notamment en exergue le talent des jeunes bédéistes qui ont participé aux trois concours organisés au préalable, à savoir : le concours scolaire, le concours de la meilleure affiche et le concours du jeune talent. Il est à noter que plus de huit cents jeunes ont participé aux concours. Les prix décernés sont : le prix du meilleur album en langue nationale, le prix du meilleur album en langue étrangère, le prix du meilleur projet en cours, le prix du meilleur Franzine ou du meilleur journal de bande dessinée, le prix du meilleur scénario et le prix du meilleur graphisme. Ainsi, une immense barge à bulle a accosté à Alger et des bulles de tous horizons forment, l'instant d'un festival, un bel arc-en-ciel, et cela pour porter au firmament les illustres noms des précurseurs de la bande dessinée algérienne, tels que Slim, Aider, Aram et tant d'autres. Sur ce, une exposition consacrant une rétrospective de 40 années de bouzidisme, à savoir l'imaginaire de Slim, se tient dans un coin du festival. Une exposition qui comprend une série de planches et qui retracent, en dessin, le talent, le génie créatif ainsi que la sensibilité à la fois naïve ou mûre de Slim – il a su marquer les mémoires. Quarante ans de bouzidisme, c'est donc 40 ans d'histoire, de petites et amusantes histoires, d'audaces et d'humeur. Cette première journée du Festival international de la bande dessinée a été, par ailleurs, marquée par une exposition consacrée à la Palestine. Un espace entièrement dédié aux jeunes talents Palestiniens qui racontent, en dessin, leur vécu, mais aussi leur imaginaire et leur sensibilité, le tout emprunté à une profonde poésie. Un clin d'œil est fait donc à la Palestine durant la tenue de ce festival, et cela à travers une exposition, un clin d'œil, voire une incontournable pensée dans un contexte où l'Algérie célèbre «El Qods, capitale éternelle de la culture arabe». «Chars, occupation, attentats, mur, mort…, c'est avec ces mots que, souvent, l'on évoque la Palestine. Les souffrances de ce peuple sont indicibles. Et pourtant, malgré les coups, les Palestiniens créent et vivent…», ont souligné les organisateurs. Une autre exposition qui rassemble de jeunes talents et scolaires se tient également, ainsi qu'une autre ayant pour thème : «Alger vu par les bédéistes étrangers». Outre les expositions, qui se poursuivront jusqu'au 20 octobre, le programme du festival (du 14 au 18) comprend des conférences, des ateliers, la projection de films.