à quelques jours du coup d'envoi du premier Festival international de la bande dessinée d'Alger (FIBDA), prévu du 15 au 19 octobre, les membres du comité d'organisation de cette édition inaugurale ont dévoilé, samedi dernier, le programme de cette manifestation. Ainsi, le rendez-vous tant réclamé par les bédéistes, les caricaturistes, les dessinateurs de mangas et les amateurs de bandes dessinées et mangas algériens, vient enrichir la palette de festivités algériennes avec un programme qui s'efforcera de satisfaire tous les goûts. Avec quelque 27 pays participants et près d'une centaine d'artistes, cette 1re édition du FIBDA promet bien d'être un succès. «Le 9ème art sera honoré à travers cette édition, la première du genre qui se tiendra en présence de 98 participants issus de 27 pays et dont l'Inde sera l'invitée d'honneur», a affirmé la commissaire générale du festival, Mme Dalila Nedjm. Parallèlement, en marge des différentes activités du festival, notamment les conférences, les colloques et expositions, cette première édition abritera des séances de vente-dédicace d'albums de bandes dessinées, des projections de films d'animation sur les plus grands classiques de BD, à l'instar de Lucky Luke, des Schtroumfs, des mangas et pleins d'autres surprises pour les inconditionnels des Uderzo, Morris, Goscinny, Franquin… et les accros des bulles, et cela au sein des établissements culturels partenaires du festival, dont le Musée national des beaux-arts, le palais de la Culture et la galerie Frantz Fanon. En outre, la 1re édition du Festival international de la bande dessinée permettra peut-être de ressusciter un art délaissé en Algérie. A voir le nombre d'exposants, la qualité de travail des artistes ainsi que le sérieux et le professionnalisme des maisons d'éditions qui se sont investies dans ce secteur, nos éditeurs pourraient être tentés de leur emboîter le pas au plus grand bénéfice de cet art de la BD, que le directeur technique du festival a qualifié de «sinistré». Car, malgré son énorme popularité chez les jeunes, la BD demeure toujours à l'abandon. Et c'est pour la sortir de cette déplorable situation que les organisateurs du festival ont invité des professionnels étrangers. Le directeur précisera cependant que, malgré ces difficultés, l'Algérie est considérée comme pionnière dans le domaine de la BD au niveau du Maghreb et dans le monde arabe. Il n'a pas manqué de souligner aussi que le principal objectif de cet événement inédit est de sensibiliser les pouvoirs publics susceptibles de contribuer financièrement à l'intégration d'une section spéciale BD à l'Ecole supérieure des beaux-arts. Concernant les concours du festival, la commissaire générale du festival fera une petite révélation en annonçant le lauréat du concours de la meilleure affiche qui est un jeune homme natif de la wilaya de Sétif. Il a été désigné après la délibération qui s'est faite le 30 juin dernier. W. S.