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Histoires vraies
L'Ours à deux pattes (1re partie)
Publié dans Info Soir le 18 - 10 - 2009

En cette année 1957, dans un pays aussi vaste et riche que les Etats-Unis, on trouve encore des régions où on semble vivre à l'époque de la conquête du Far West. C'est le cas des montagnes Rocheuses ou, du moins, des parties les plus reculées d'entre elles.
La famille Bedford habite au sud-est du Wyoming, pas très loin de la bourgade de Laramie, dans une grande maison isolée que le père a construite lui-même. Une maison tout en bois, puisque M. Bedford est bûcheron. Il exploite la forêt alentour, faite de mélèzes plusieurs fois centenaires, peut-être millénaires, dont le bois coûte très cher. Cela ne lui permet toutefois que de vivre petitement : la famille a l'électricité depuis peu et pas encore l'eau courante.
Ils sont six à vivre dans cette grande cabane accrochée au flanc de la montagne, surplombée par des arbres aussi hauts que les immeubles d'une grande ville : Greg, le père, Mary, la mère, Peggy, seize ans, la fille aînée, et trois garçons, dont les âges s'échelonnent entre huit et quinze ans. Ils sont pensionnaires à Laramie. Greg les y conduit et les ramène chaque semaine. Et ce samedi 21 avril, ils se promènent dans les environs. Leur mère leur a demandé de rapporter quelques fleurs, notamment des jonquilles, nombreuses en cette saison.
Les voilà donc partis tous les quatre. Leurs parents ne leur ont pas dit de faire attention aux ours, ce n'est pas la peine, ils ont l'habitude. C'est la période où, après leur hivernage, les ours sortent de leur tanière, l'estomac vide. Ils ne sont pas agressifs, mais il ne faut pas les déranger.
Alors que les enfants se dirigent vers une prairie presque toute jaune de jonquilles où coule un torrent particulièrement agité, les branches s'agitent vivement derrière eux. Ils poussent le même cri :
— Un ours !
Ils se retournent et s'immobilisent, ce qui est le meilleur moyen pour éviter des réactions imprévisibles de l'animal. Mais ce n'est pas un museau qui sort des feuillages, c'est quelque chose de brillant qui renvoie un éclair dans le soleil : un canon de fusil. Derrière, il y a un homme, et pas n'importe lequel : il a de longs cheveux blonds qui lui descendent jusqu'aux épaules, et une barbe immense, de la même couleur avec quelques reflets roux. Ils l'ont parfaitement reconnu. Ils ne l'ont jamais vu, mais il y a longtemps qu'ils ont entendu parler de lui. Cette fois, ils ne crient plus. Peggy chuchote à ses frères :
— L'Ours à deux pattes !
C'est ainsi qu'on appelle ce vagabond errant dans la montagne. Personne ne sait depuis combien de temps il est là ni où il habite, sans doute dans une des innombrables grottes qu'il dispute aux ours, les vrais, à quatre pattes. Il vit de chasse et de pêche. Il n'est pas méchant, du moins à ce qu'on prétend. Cela n'empêche que les enfants Bedford ne sont pas rassurés du tout... L'Ours à deux pattes faits plusieurs pas dans leur direction et leur parle d'une drôle de voix. Il ne doit pas être de la région.
— Toi, la fille, viens ici !
L'aîné des garçons tente d'intervenir.
— Qu'est-ce que vous lui voulez ? Elle n'a rien fait.
L'homme pointe son fusil vers lui.
— Ne bouge pas ! Restez tranquilles, les enfants, et tout ira bien. Toi, la fille, viens avec moi...
Terrorisée, Peggy Bedford s'avance comme un automate. Lorsqu'elle arrive à sa portée, il lui saisit l'avant-bras d'une poigne de fer, lui arrachant un petit cri, avant de disparaître dans la végétation... Les trois frères mettent un moment à revenir de leur effroi, puis, honteux de n'avoir rien pu faire, ils rentrent chez eux en courant. Là, l'aîné hurle à son père :
— Papa, l'Ours à deux pattes a enlevé Peggy !
Tandis que Mary Bedford, qui a entendu la nouvelle, se met à hurler, Greg questionne son fils, en allant chercher son fusil.
- Où ça s'est passé ?
- Dans la plaine, près du torrent.
- Il est armé ?
- Oui...
- Il lui a fait mal ? Je ne crois pas.
- Viens avec moi, tu vas me montrer... (à suivre...)


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