Tizi Ouzou l Les lycéens de la ville de Tizi Ouzou semblent déterminés à aller jusqu'au bout de leur mouvement de protestation en vue de faire aboutir leur revendication d'allégement du programme. En effet, après la marche organisée jeudi passé et à laquelle ont pris part les élèves des lycée Amirouche, El-Khansa, Fadhma-N'Soumeur, Stambouli et le nouveau lycée, ils ont récidivé, deux jours de suite (hier et ce matin !), par une autre action similaire. Tout d'abord les élèves ont refusé de rejoindre les classes et ont commencé à se rassembler devant leurs établissements puis ils se sont organisés en procession à laquelle se sont joints les collégiens de la ville qui partagent la revendication des lycéens. Les manifestants sont descendus vers le centre ville et se sont rassemblés au niveau du carrefour du «Jet d'eau» en scandant : «Ulac lqraya ulac» (pas de cours). Les élèves que nous avons abordés nous ont déclaré qu'ils comptent continuer à sécher les cours jusqu'à ce que leurs doléances soient prises en charge. Selon eux, le programme est trop chargé et «il faut être des machines pour pouvoir suivre des cours chaque jour jusqu'à 17h30». Nos interlocuteurs se plaignent de ne plus disposer de temps ni pour les révisions ni pour les loisirs. Par ailleurs, les élèves qui habitent en dehors du centre ville, ont des difficultés à trouver des transports pour rentrer chez eux à la fin de la journée. S'agissant de la nouvelle note ministérielle portant réaménagement horaire pour la tenue de cours le samedi (la matinée ou l'après-midi), des élèves nous disent qu'ils rejettent cette perspective. Le mouvement déclenché jeudi passé par les lycéens tend-il vers la radicalisation ?