C'est la bouteille à l'encre dans les établissements scolaires où les nouvelles précisions du ministre devant les députés, hier, n'ont fait qu'accentuer le désarroi et l'incompréhension des chefs d'établissement, des élèves et des parents. L'année scolaire 2009/2010 : une année déjà ratée ? «Il est possible de transférer les cours dispensés jeudi matin dans l'ancien système à mardi après-midi ou samedi matin ou encore samedi après-midi, a affirmé le ministre de l'education nationale qui a également ajouté qu'il était aussi possible de répartir les cours du jeudi matin sur les trois séances citées ou deux seulement en fonction de l'organisation de chaque établissement.» Comprenne qui pourra. Il ne fait pas de doute, en effet, que les députés de l'APN auxquels il s'était adressé dimanche n'ont pas tous saisi toutes les nuances des circonvolutions orales auxquelles s'est adonné Boubekeur Benbouzid à propos du nouvel emploi du temps dans les établissements d'enseignement. Il a enfoncé le clou en ajoutant que les établissements éducatifs confrontés à des difficultés dans l'organisation de leur emploi du temps après l'introduction du nouveau week-end, «peuvent le réorganiser, en faisant prévaloir l'intérêt des élèves, en coordination avec les enseignants et les parents d'élèves, conformément à l'instruction adressée aux directeurs d'établissement éducatif à travers le territoire national». Le ministre a ajouté au trouble des députés et des parents, déjà fortement perturbés par un week-end dont ils se demandent, à raison, quand il commence vraiment et quand il se termine, en signalant que «le vendredi est le repos hebdomadaire officiel conformément au décret exécutif du 22 juillet 2009». Il a déclaré que cette journée ne peut, en aucun cas, être utilisée ou prise en considération dans le cas d'un changement d'emploi du temps. Si l'on en juge par les propos du ministre de l'education, le nouveau week-end peut être extensible à souhait au grand désarroi cependant des pères de famille. Ceux-ci ne savent plus, en effet, où donner de la tête quand ils observent que les jours de repos officiels ont été fixés à vendredi et samedi alors que plusieurs institutions publiques à l'exemple de la poste les ont superbement ignorés, ou bien que leurs enfants scolarisés, censés se reposer le vendredi après-midi et durant toute la journée du samedi sont invités, pour certains d'entre eux, à rejoindre les bancs de l'école le samedi matin. Un cafouillage qui en déboussolerait plus d'un et qui est à l'origine d'un malaise dans les écoles et les lycées. Un malaise qui est en train de prendre de l'ampleur par la multiplication de grèves. Un malaise qui risque de paralyser gravement l'année scolaire..