Face aux incessants foyers de tension qui éclatent d'une manière récurrente dans le pays, l'Etat semble s'être investi dans un rôle de pompier pour tenter de circonscrire les manifestations contre la vie chère, les conditions de logements vétustes, la mal vie et la hogra. Comme première mesure, il a décidé d'allouer une enveloppe de 230 milliards de dinars pour l'augmentation du Snmg et d'importantes sommes pour le social. Et c'est peut-être pour répondre à cette forte revendication populaire, qu'encore une fois les décisions de la Loi de finances de cette année, adoptée hier par le Conseil des ministres ont un fort caractère social. Avec ses nombreux chapitres et les crédits réservés particulièrement aux chantiers sociaux, la loi de finances a tout l'air d'être une action d'envergure destinée à tenter de circonscrire les nombreux maux dont ne cesse de se plaindre une majorité d'Algériens. Ainsi, et comme pour anticiper sur les revendications maintes fois réitérées par les travailleurs, ceux à bas revenus en particulier, la nouvelle loi a déjà réservé une somme de 230 milliards de dinars au titre des incidences de la révision du Salaire national minimum garanti, (Snmg), un sujet qui figurera à la prochaine tripartite et à la mise en œuvre du nouveau régime indemnitaire des fonctionnaires. En même temps que les 1000 milliards de dinars prévus pour la politique sociale de l'Etat, 37 milliards de dinars vont également être mobilisés pour les contributions annuelles au Fonds de réserve des retraites et 190 milliards de dinars à titre de concours publics aux versements, à diverses catégories de citoyens, de pensions de retraites et petites pensions et d'indemnités complémentaires de retraites. Près de 250 milliards de dinars seront en outre réservés à l'encouragement de l'emploi des jeunes. Près de 1 000 milliards de dinars seront aussi consacrés à l'amélioration des conditions de vie de la population dont 55 milliards de dinars pour les infrastructures de santé, 496 milliards de dinars pour l'habitat et l'urbanisme, 160 milliards de dinars pour l'alimentation en eau et l'assainissement, 64 milliards de dinars pour l'alimentation en gaz et électricité, 51 milliards de dinars pour l'amélioration du transport urbain et 60 milliards de dinars pour la jeunesse, les sports, la culture et l'information. 260 autres milliards de dinars de subventions iront par ailleurs au bénéfice du soutien des prix des céréales, du lait, de l'eau et 29 milliards de dinars à celui des enfants scolarisés de familles démunies et aux augmentations de bourses des étudiant, et stagiaires à partir de la rentrée 2009. La loi de finances prévoit aussi le versement de 10 milliards de dinars pour les indemnisations des victimes du terrorisme et de la tragédie nationale. En outre, plus de 100 milliards de dinars destinés à la lutte contre le chômage dont 84 milliards vont servir au financement des allocations forfaitaires de solidarité et la et la création d'emplois d'attente vont être mobilisés. 24 milliards de dinars pour Le Dispositif d'aide à l'insertion professionnelle (DAIP), bénéficiera, de son côté, d'une enveloppe de 24 milliards de dinars et les caisses de sécurité sociale de 10 milliards de dinars, en contrepartie des abattements sur la part patronale des cotisations sociales, dans le cadre des mesures d'encouragement à la création d'emplois par les entreprises.