Résumé de la 3e partie n Une seule personne a vu l'ours, Vivian Carroll, elle raconte au shérif, sa rencontre… Il ne faut pas plus de quelques heures à Arthur Laforest pour mener à bien ses investigations. A la fin de la même journée, le téléphone sonne dans le bureau du shérif de Laramie. — Je l'ai trouvé ! Il n'est pas Canadien mais Hollandais. Il s'appelle William Stratum, il est né à La Haye en 1912. Il a eu un permis de séjour chez nous il y a dix ans. Il a été arrêté plusieurs fois et il a fait plusieurs séjours en asile psychiatrique. Il est fiché comme «faible d'esprit à tendance criminelle». Malheureusement, durant son dernier internement, il s'est évadé et il a disparu. Gary Merson remercie chaleureusement son collègue canadien. Grâce à lui, il connaît désormais l'identité de l'Ours à deux pattes. A priori cela ne semble pas d'un grand secours pour mettre la main sur lui, mais on ne sait jamais. Par expérience, le policier pense être plus près du but que le millier d'hommes qui explorent en ce moment les Rocheuses. Espérant que ce nom soit le fil conducteur, le sésame de son enquête, il contacte les shérifs de toutes les localités avoisinantes : est-ce qu'ils n'auraient pas eu connaissance d'un Hollandais du nom de William Stratum ? Et, miracle, il y a une réponse positive ! Le shérif de Rock Junction, une localité distante d'une trentaine de miles, sur l'autre versant de la montagne, confirme : — Je ne me souviens pas de son nom, mais c'était un Hollandais, j'en suis sûr. Il s'est installé dans une cabane de berger. On lui a, un jour, demandé ses papiers, et comme il ne faisait rien de mal, on l'a laissé tranquille. — Et vous ne l'avez jamais vu depuis ? — Jamais. Pour moi, il est parti. Gary Merson réfléchit... Se serait-il trompé ? Non. Il s'entête à penser que William Stratum est bien le kidnappeur. Il habite la cabane de Rock Junction, et si les gens de là-bas ne l'ont pas vu, c'est que pour une raison surprenante il va toujours sur l'autre versant de la montagne, du côté de Laramie. C'est là qu'est le terrain de chasse de l'Ours à deux pattes. Sans doute s'y rend-il pour de longues périodes avant de rentrer dans sa tanière. Et sa tanière, c'est là qu'il doit se trouver en ce moment avec Peggy. Il faut s'y rendre immédiatement. Gary Merson, qui n'a pas quitté son téléphone, questionne le shérif de Rock Junction : — De combien d'hommes disposez-vous ? — Deux. On n'est pas nombreux ici. — Cela devrait aller quand même. J'arrive... Quelques heures plus tard, Gary débarque à Rock Junction de l'autre côté des Rocheuses, avec le shérif de Laramie et les quatre hommes dont il dispose. Il n'a pas voulu s'encombrer de tous les policiers amateurs qui battent la région. Greg Bedford voulait à tout prix les accompagner, mais il s'y est opposé, lui demandant de lui faire confiance : contrairement aux apparences, le ravisseur n'est sans doute pas violent et il y a de bonnes chances que sa fille soit saine et sauve... A Rock Junction, les deux équipes de policiers se rejoignent. Ils sont dix en tout : les deux shérifs, leurs six hommes, l'agent du FBI et un médecin dont la présence ne sera peut-être pas inutile. A l'aide de deux voitures tout-terrains, ils parviennent à quelques centaines de mètres de leur objectif, puis la progression se fait à pied. La cabane ne tarde pas à être en vue. Gary Merson continue seul et demande aux autres de le suivre à distance. Il avance prudemment. L'habitation ressemble plus à une hutte qu'à une cabane. Elle est faite de branchages et de pierres posés un peu n'importe comment. Apparemment, il n'y a personne. Il en fait le tour avec précaution, le revolver pointé. Soudain, il s'immobilise. (à suivre...)