Résumé de la 1re partie n En cueillant des jonquilles avec ses frères, Peggy est enlevée par l'Ours à deux pattes. On part à sa recherche... Greg Bedford saute dans son camion, qui lui sert à la fois à emmener les enfants à l'école et à transporter son bois, et file à tombeau ouvert, en compagnie du garçon. Une fois arrivés sur les lieux, ils s'arrêtent, mais il n'y a rien, pas le moindre signe indiquant la direction qu'ont prise l'homme et la jeune fille. Il n'y a plus qu'à aller à Laramie, chez le shérif. Horace Bellow, shérif de Laramie, est un homme bedonnant, approchant la cinquantaine, qui arbore l'étoile correspondant à sa fonction. C'est un brave homme, apprécié de ses concitoyens, même si jusque-là il ne s'est pas particulièrement distingué. Il faut dire qu'il y a peu de criminalité dans la région. Elle est habitée par des hommes rudes : des paysans, des éleveurs, des bûcherons, et le travail est si dur que chacun s'y consacre tout entier. C'est dire sa stupeur lorsqu'il apprend la nouvelle. — L'Ours à deux pattes ? Ce n'est pas possible, il n'avait rien fait de mal jusqu'ici ! — C'est pourtant lui, mon fils l'a parfaitement reconnu. Le garçon confirme et ajoute : — Il avait un accent. Il doit être étranger... Greg Bedford questionne le représentant de l'autorité d'une voix impatiente : — Alors, qu'est-ce que vous allez faire ? — Pour l'enquête, rien. Le kidnapping est un crime fédéral : il faut que je prévienne le FBI. Mais en attendant que les flics de Washington arrivent, on va tous s'y mettre et on va l'avoir, l'Ours à deux pattes, je vous le garantis ! Le shérif Horace Bellow alerte la capitale. Il raconte les faits et donne tous les détails qu'il possède sur le vagabond et sa victime. Après, il contacte le maire de Laramie et les principales personnalités du pays. L'émotion est immense. Tous cessent de travailler, prennent leurs équipements de chasse et leur voiture. En quelques heures, c'est une véritable armée qui est mise sur pied. Plusieurs centaines d'hommes se rendent sur les lieux de l'enlèvement et se mettent à explorer les environs. La nuit, ils couchent sur place, dans les tentes qu'ils ont emportées, et ils reprennent les recherches au petit matin. D'autres viennent les rejoindre. Bientôt une bonne partie des hommes valides participe à la battue. Ils sont particulièrement nerveux et tirent sur tout ce qui bouge. C'est un miracle s'il n'y a pas parmi eux de mort ni de blessé. Mais pour ce qui est des résultats, c'est l'échec complet. Des dizaines et des dizaines de grottes, de ravins, de cachettes en tout genre sont inspectés sans résultat. L'Ours à deux pattes et sa proie semblent s'être volatilisés dans ces montagnes sauvages. C'est dans ces conditions qu'arrive le policier du FBI, un peu plus de vingt-quatre heures après l'enlèvement. Horace Bellow est prévenu sur le terrain et revient à Laramie pour l'accueillir. Gary Merson, un grand échalas à moustache, aux allures un peu britanniques, serre la main du shérif avec distinction. Ce dernier ne peut s'empêcher de manifester sa surprise. — Vous êtes seul ? — Ce n'est pas le nombre qui compte. Des hommes, vous en avez pas mal en ce moment dans la montagne, à ce que j'ai entendu. — Pas loin d'un millier... — Et vous avez trouvé un indice ? — Malheureusement pas. — Vous voyez... Moi, je suis ici pour trouver des indices, mais d'une autre manière. D'après la description que vous m'avez faite, l'homme n'est pas fiché chez nous. Mais comme le frère de la victime a parlé d'un accent, il l'est peut-être à l'étranger. Seulement, ce sera long à vérifier... (à suivre...)