Dans son ouvrage intitulé Tous les espoirs de guérir , J. Palaiseul, donne la parole à un adepte de la méthode de gymnastique oculaire de Bates. Avant l'exposé de la méthode, on a quelques considérations sur l'œil et la vision. «Notre œil est mobile dans son orbite. Chaque fois qu'il veut voir distinctement un objet, il se tourne vers cet objet, de sorte que l'image tombe sur le centre de la rétine. Ce mouvement est dû aux muscles extérieurs volontaires qui sont des muscles striés. Si l'image tombe diffuse sur la macula, partie centrale de la rétine la plus sensible aux impressions lumineuses, il est nécessaire de la rendre nette ; c'est alors qu'entrent en jeu les réflexes de l'accommodation. L'accommodation est la capacité de l'œil de s'adapter pour voir à des distances variables. Elle se fait surtout par le changement de la forme du cristallin, lentille souple, activée par le muscle ciliaire qui l'encadre. Le muscle ciliaire se trouve à l'intérieur du globe de l'œil et ses mouvements sont involontairement comme ceux de l'iris (ils sont dus aux muscles lisses). si l'œil est normal, l'image d'un objet situé à plus de cinq mètres tombe juste sur la rétine : elle est nette. Au fur et à mesure que l'objet se rapproche, l'œil normal, pour garder l'image toujours nette, est obligé d'augmenter la courbure du cristallin. Si l'œil ne parvient pas à réfracter l'image de façon qu'elle tombe juste sur la rétine, alors a lieu l'erreur de réfraction et, selon le cas, l'œil est myope ou hypermétrope (mauvaise vision des objets rapprochés).»