Le cinéma amazigh est en train de devenir la locomotive du cinéma algérien. Le commissariat du Festival annuel amazigh édite régulièrement, Assaru-Cinéma, une revue de soixante-six pages dédiées entièrement au septième art. Le numéro sept de cette publication est sorti hier. Il contient, en plus des rubriques habituelles inhérentes au cinéma amazigh, un dossier spécial sur le cinéma africain. Un comité de rédaction permanent est mis en place depuis l'institutionnalisation du festival. Il est composé entre autres de Mohamed Bensalah, Ahmed Bedjaoui, Denise Brahimi...Dans l'éditorial du dernier numéro, Khalida Toumi, ministre de la Culture, précise que «plusieurs rencontres cinématographiques ont vu le jour ces dernières années dans notre pays et je me réjouis que le festival du film amazigh se soit imposé en si peu de temps comme une manifestation majeure qui, de surcroît, fait la promotion et de la richesse et de la diversité de notre culture nationale». La revue propose au lecteur des interviews avec des réalisateurs, des présentations de films, des comptes rendus de festivals... Le seul point noir de ce magazine est le fait qu'il ne soit pas disponible chez les buralistes et qu'il n'est distribué que lors des activités du commissariat du Festival national du film amazigh. Un effort dans ce sens permettra à un large public d'avoir accès à cette revue qui peut devenir, compte tenu de la volonté qui anime ses instigateurs, une véritable tribune des amoureux du septième art.