Résumé de la 64e partie n William Volckman a obtenu l'autorisation d'assister à une séance de Florence Cook. Il la démasque, mais la presse spirite crie au scandale. La presse spirite va se déchaîner, accusant Volckman d'espion à la solde d'ennemis de Florence Cook. Il a provoqué des troubles, mais la version que l'on donne des événements est totalement différente. Voilà, par exemple, ce que l'on lit dans le Spiritualist, le journal de Harrison, favorable à Florence : «Un jour Katie fut saisie brutalement par un certain M. Volckman. Elle lui échappa en se dématérialisant, mais, croyant à une supercherie du médium, – on se demande comment ! – il se précipita vers le cabinet noir : Miss Cook était toujours immobilisée par les liens qu'on avait noués autour d'elle au début de la séance... A la suite de cette agression, le médium eut de fortes convulsions toute la nuit, et demeura pendant plusieurs années fragile et maladif.» Ainsi, le fantôme s'est vengé en rendant malade l'intrus ! Volckman proteste et écrit des lettres polies à Harrison. «Monsieur, je vous demande de démentir le récit que vous avez publié, parce qu'il contredit la vérité…» Mais aucune lettre n'est publiée. Il les fait publier ailleurs. Spiritualist répond par un article anonyme, au titre révélateur : «Outrage grossier dans une séance» (Spiritualist, 12 déc. 1873) où Volckman est voué aux gémonies, mais H. E. Thompson rédige un article qui lui est favorable : «Son esprit est saisi» (the Medium & Daybreak, 19 déc. 1873). Rappelons encore que le protecteur des Cook, Charles Blackburn, qui a assisté à la séance du 9 décembre, menace d'arrêter les subventions. Un autre incident a lieu, moins d'un mois après. Cette fois il s'agit d'un journaliste, William Hip, qui raconte dans le Lancet la séance du 10 janvier 1864, à laquelle il a assisté. Au cours de la séance, on a placé sur une table, un verre contenant de l'eau. «L'esprit, explique-t-on aux participants, passera et vous aspergera !» On éteint les lumières et le silence se fait autour de la table. on entend un léger bruissement et le bruit d'une eau qu'on agite. Alors Hip, qui se trouve non loin du verre, se lève et saisit une main. — allumez ! crie-t-il. La main qu'il vient de saisir dans le verre d'eau, n'est pas la main d'un fantôme, puisqu'elle est en chair et en os. Et elle se débat furieusement pour se dégager. Mais Hip la tient fortement et n'a pas l'intention de la lâcher. — allumez ! On allume. Et on voit Hip tenir la main de Florence Cook. — lâchez-moi ! — vous êtes une fraudeuse ! Le journaliste prend les spectateurs à témoin. — vous avez vu ! Mais comme dans l'affaire Volckman, on se retourne contre lui et on le hue. — espèce de mécréant, laissez-la tranquille ! — mais je viens de la prendre en flagrant délit ! — lâchez-là et allez-vous-en ! (à suivre...)